Nations Unies, 6 février (Prensa Latina) « Chaque jour, huit enfants meurent ou sont blessés dans 31 zones de conflit au Yémen, où la guerre et la crise humanitaire affectent terriblement les mineurs ».
Ainsi s´est exprimée la directrice exécutive du Fond des Nations Unies pour l´enfance (Unicef), Henrietta Fore, en soulignant que malgré l´accord de cessez-le -feu partial, « de nombreux enfants continuent de mourir ».
« La semaine dernière, cinq mineurs ont perdu la vie alors qu´ils jouaient à l´intérieur de leur maison dans la ville portuaire d´Hodeida, dans laquelle le cessez-le-feu a été établi », a-t-elle déploré.
« Au Yémen, on ne peut plus faire les choses qui plaisent à tous les enfants, comme aller à l´école ou passer du temps avec ses amis à l´air libre; la guerre peut les toucher où qu´ils se trouvent, y compris au sein d´habitations », a-t-elle signalé.
« Les dialogues et les conférences ont très peu fait jusqu´à maintenant pour changer cette réalité. Seul un accord de paix intégral peut protéger les enfants de la violence et la guerre, ce dont ils ont besoin et qu´ils méritent », a-t-elle continué.
Pour sa part, le directeur général de l´Unicef pour le Moyen-Orient et l´Afrique du Nord, Geert Cappelaere, a signalé que la violence au Yémen « n´a épargné aucun enfant ».
« La générosité, l´aide de donateurs et d´agences internationales ne mettront pas fin aux souffrances des enfants », a-t-il manifesté en demandant aux parties en conflit de mettre fin à la violence dans les points critiques, et dans tout le Yémen.
Il a cependant appelé à faciliter l´approvisionnement humanitaire aux mineurs et à leurs familles, quelque soit la zone où ils se trouvent.
Le 26 février dernier, la ville suisse de Genève a accueilli un événement de haut niveau destiné à mobiliser des ressources pour le Yémen, pays qui souffre actuellement selon l´ONU du « pire désastre humanitaire du monde ».
Le Yémen vit depuis des années un conflit entre les troupes gouvernementales et les rebelles hutis. La crise a connu une escalade en 2015 lors du début des bombardements d´une coalition anti-insurgés dirigée par l´Arabie Saoudite.
Actuellement, les Nations Unies tentent, par le biais de négociations entre les parties en conflit, de mettre fin à l´escalade des combats dans la ville d´Hodeida, considérée comme une porte d´entrée cruciale pour l´aide humanitaire et l´approvisionnement.
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