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L´ex-président colombien demande la reprise de la politique antidrogues de l´Accord de Paix

Bogotá, 8 mars (Prensa Latina) Lors de son intervention hier devant la Cour Constitutionnelle de Colombie l´ancien président Juan Manel Santos (2010-2018) a souligné que l´unique manière d´obtenir des résultats permanents dans la stratégie antidrogues est d´offrir des alternatives viables aux paysans cultivant la coca.

« La paix avec les FARC-EP nous a ouvert cette voie, et il faut l´emprunter », a-t-il exprimé au sujet de l´accord négocié à La Havane avec l´ancienne guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple, reconverties maintenant en parti politique (FARC, Force Alternative Révolutionnaire du Commun).

L´ancien mandataire a insisté sur le fait que soit repris le programme de substitution volontaire des plantations de coca accordé avec près de 90 mille familles, et stipulé dans l´Accord de Paix; puis il a souligné le fait que « la solution n´est pas d´empoisonner les paysans avec le glyphosate et de les mettre en prison ».

« Il est contradictoire que les États-Unis exigent à la Colombie de réduire les hectares de culture de coca et refusent de financer l´unique alternative effective, argumentant que la loi (étasunienne) leur interdit de financer les FARC-EP; comme si les milliers de familles qui se sont inscrites au programme de substitution volontaire appartenaient aux FARC-EP. Ces dernières (la guérilla des FARC-EP) n´existent d´ailleurs plus, et sont maintenant représentées par un parti politique légal », a-t-il manifesté.

L´arrosage des terres par cet herbicide chimique a été qualifié d´erreur par l´ex-président colombien, non seulement pour les risques sur la santé, mais parce que cette stratégie a déjà démontré son inefficacité.

« Les années 2006 et 2007 ont été les années records en arrosage de glyphosate de l´histoire -172 mille et 153 mille hectares-, mais lors de ces deux années la production de cocaïne a augmenté », a-t-il expliqué.

Santos a de nouveau insisté sur le fait que le problème des drogues est mondial, et doit être combattu par tous: non seulement les pays producteurs, mais aussi par les consommateurs, comme les États-Unis.

« Il faut toujours se rappeler, au-delà des responsabilités, qu´il existe une production car il y a une consommation. Il est nécessaire d´éduquer et de prévenir, plutôt que de réprimer. La guerre doit être menée contre les drogues, non contre les gens », a-t-il signifié.

peo/jf/tpa

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