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L’union entre civils et miliaires: telle est la cible des agressions contre le Venezuela

Par William Urquijo Pascual

Caracas, 11 mars (Prensa Latina) Toutes les cartes jouées contre le Venezuela par les États-Unis, avec la complicité de l’opposition interne au pays, ont un objectif commun: miner l’unité et la loyauté des forces armées.

Depuis l’auto-proclamation de l’opposant Juan Guaidó comme « président en charge » – un acte sans aucun fondement constitutionnel, reconnu par le Gouvernement des États-Unis mais qualifié par Caracas de coup d’État en développement- les appels à la trahison adressés aux militaires ont été récurrents.

La stratégie des puissances opposées aux autorités légitimes du Venezuela a pour but de briser la cohésion démontrée jusqu’à maintenant par le haut commandement militaire vénézuélien, et les centaines de milliers de membres de la Force Armée Nationale Bolivarienne (FANB), face aux diverses agressions dont leur pays est victime.

L’acte d’hostilité le plus récent, et le plus grave, imaginé par les centres du pouvoir impérialiste nord-américain a été effectué avec la complicité de l’opposition d’extrême -droite, comme l’a dénoncé l’exécutif vénézuélien. Il a privé d’énergie électrique une grande partie de la population pour tenter d’engendrer le chaos et la déstabilisation sociale.

Caracas a dénoncé cette attaque technologique de grande envergure, perpétrée contre la centrale hydroélectrique Simón Bolívar (plus connue sous le nom d’El Guri, dans l’État de Bolivar), et qui a laissé sans électricité environ 80 pour cent de la population du pays.

Cette première agression a été suivie d’autre semblables, et toujours avec le même objectif, ce qui, en raison des baisses de tension répétées, a  rendu plus difficile la reconnexion au réseau national des 18 États affectés et a empêché de rétablir la distribution d’énergie de manière stable et définitive.

Comme s’il s’agissait d’un scénario écrit à l’avance, le président  autoproclamé en a profité pour lancer un nouvel appel  à la sédition aux forces armées par une série de messages qu’il a publiés sur Twitter.

Voici un exemple de la manière employée par Guaidó pour faire appel à la sensibilité des soldats et parvenir ainsi à briser leur unité:  « les parents de nos fonctionnaires militaires se doivent de rappeler aux membres de leur famille travaillant dans l’armée qu’ils sont aussi privés de lumière maintenant, comme ils sont privés de nourriture et  privés de médicaments;  privés, en fait, de tout en raison de cette crise ».

Ces messages incluent aussi des appels directs aux officiers du haut-commandement pour les encourager à renverser un gouvernement légitime élu avec 67 pour cent des votes exprimés le 20 mai 2018.

Dans tous ces cas, la même stratégie est employée; simultanément à d’autres tentatives de déstabilisation.

Au cours de l’opération de fausse aide humanitaire encouragée par l’opposition avec le soutien matériel et logistique des États-Unis et de la Colombie, ces appels à la désertion adressés à la FANB étaient devenus récurrents, tout comme les actions violentes tentant à incriminer des militaires vénézuéliens.

Des factions adverses au Gouvernement légitime, y compris le propre « président en charge », ont tenté à l’époque d’exagérer le nombre de déserteurs (un peu plus de cent, d’après les autorités du Ministère de la Défense, ce qui est un chiffre insignifiant comparé aux 200 mille hommes et femmes qui forment les forces armées du Venezuela).

À cette même époque, Bruno Sgarzini, l’enquêteur de la Mission Vérité,  a affirmé que les discours de l’opposition vénézuélienne avaient pour objectif principal de mettre en avant cette « aide humanitaire » et que le moment de l’entrée de cette aide sur le territoire vénézuélien serait le point culminant de la campagne destinée à ouvrir une brèche dans l’union civique et militaire du Venezuela.

Quelques heures après l’auto-proclamation illégitime de Guaidó, l’Assemblée Nationale -c’est-à-dire un Parlement au sein duquel l’opposition a la majorité mais que le Tribunal Suprême de Justice a inhabilité pour avoir refusé de se plier à la Constitution- a donc approuvé une soi-disant Loi d’Amnistie pour les fonctionnaires civils et militaires.

Cette loi (qui n’a aucune valeur juridique puisque toutes les lois de cette Assemblée sont nulles par décision du Tribunal Suprême de Justice) octroyait l’impunité pour des infractions politiques telles que la rébellion ou la sédition au nom du « rétablissement de l’ordre constitutionnel au Venezuela », ce qui revenait clairement à soutenir l’usurpation dont Juan Guaidó s’était rendu responsable le 23 janvier dernier.

Devant ces appels constants au soulèvement et au coup d’État lancés par une partie des dirigeants de l’opposition, la Force Armée Nationale Bolivarienne n’a cessé de réitérer sa loyauté envers le président Nicolás Maduro, qui à la mi-février a dirigé les exercices militaires les plus importants dans l’histoire de la nation, exercices, dont le nom de code était « Bicentenaire d’Angostura », du nom de la bataille de 1819 symbole de l’indépendance au Venezuela.

peo/tgj/wup

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