Nations Unies, 21 mars (Prensa Latina) Le représentant spécial et chef de la Mission d´Appui des Nations Unies en Lybie (Unsmil), Ghassan Salamé, a assuré hier au Conseil de Sécurité que ce pays se trouve dans une situation critique.
« L´Unsmil travail ardument pour éviter que les tensions sur le terrain ne s´intensifient », a-t-il exprimé par le biais d´une vidéoconférence depuis Tripoli.
Selon ce qu´il a expliqué, l´infrastructure de la Libye se détériore à un rythme alarmant et les services de bases se dégradent, particulièrement la distribution d´eau.
« Près de 823 mille personnes, y compris des migrants et 248 mille enfants, ont besoin d´assistance humanitaire », a-t-il indiqué en signalant qu´avait été lancé un Plan de Réponse Humanitaire qui nécessite 202 millions de dollars dans le but de couvrir les domaines de la santé, de la protection, de distribution d´eau et de refuge.
« L´Unsmil coordonne également des actions dans le but de célébrer des élections dans le pays, une mesure bien accueillie par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres », a souligné Salamé.
« Après de longs mois de travail, l´ONU a ouvert un centre à Benghazi pour obtenir de meilleurs résultats dans tout le pays. Et pour la première fois depuis 2013, les programmes de l´organisme multilatéral ont commencé à fonctionner dans la localité de Sabha », a-t-il indiqué.
Selon le chef de l´Unsmil, la tenue, du 14 au 16 avril prochains, d´une Conférence Nationale Libyenne apparait être une opportunité en un moment critique pour finaliser la période de transition.
Il a en ce sens demandé à toutes les parties de s´abstenir de l´usage de rhétoriques provocantes, puis d´éviter les actes d´obstruction à la rencontre ou d´incitation aux divisions.
Malgré les accords de paix signés au Maroc en décembre 2015, la Libye est toujours plongée dans le chaos et la violence depuis 2011, lorsqu´une intervention de l´OTAN a provoqué le renversement et l´assassinat de Muamar Gadafi.
Dans cette nation pétrolière du nord de l´Afrique, les luttes pour le pouvoir et les actions de milices, dont des groupes considérés comme terroristes, ne cessent pas alors qu´augmentent la criminalité, ainsi que les trafics d´armes et de personnes.
Tout cela a provoqué un effondrement de l´économie, des infrastructures et de la sécurité dans l´ensemble du pays.
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