Tegucigalpa, 22 mars (Prensa Latina) Des analystes, des personnalités politiques, des activistes sociaux, ainsi que de nombreuses autres personnes, affirment aujourd´hui qu´il ne reste au président du pays, Juan Orlando Hernandez (JOH), que peu de temps avant que soit mis fin à son mandat, et ce suite à des plaintes pour corruption.
« Il est l´heure pour JOH, non seulement d´abandonner la maison présidentielle, mais en plus de rendre des comptes devant la justice pour tous les assassinats commis contre des citoyens honduriens, pour tout ce qu´il a volé, pour sa complicité avec le narcotrafic, pour sa trahison à la patrie, et qui sait pour combien d´autres délits », signale Oscar Miguel Marroquin dans un commentaire publié dans Criterio.hn.
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« Des militaires et policiers de haut rang, des fonctionnaires publics, des banquiers et certains « bergers » devront l´accompagner pour leur complicité directe ou indirecte lors des délits commis à l´encontre du peuple comme la corruption, le blanchiment d´actifs, des crimes sélectifs contre des étudiants, professeurs, journalistes, défenseurs de l´environnement, et d´autres personnes », assure-t-il.
« Il n´y a aucun doute que la justice au Honduras, tôt ou tard, finira par s´imposer, et que l´impunité sera une histoire du passé », a-t-il estimé.
C´est dans ce contexte que le quotidien ConfidencialHN a publié un travail d´investigation en quatre partie dans lequel, avec des documents à l´appui, il est révélé tout un échafaudage de corruption du mandataire hondurien et de sa famille.
Avec une précision minutieuse, le journal, dans l´un de ces travaux intitulé « JOH et son épouse ont blanchi plus de quatre millions du narcotrafic et de la corruption », décrit comment le mandataire a financé ses dépenses pour atteindre la plus haute fonction du pays.
« Pour atteindre le mandat de l´Exécutif, Juan Orlando Hernandez, plus connu comme JOH, a articulé depuis le parlement une série de mécanismes qui lui ont permis, une fois président de la République, de maintenir le contrôle absolu sur les trois pouvoirs de l´État », y est-il signalé.
Toujours selon le journal digital, l´évêque de San Pedro Sula, Angel Garachana Perez, a demandé que la justice agisse sans trembler pour envoyer un message de confiance à la population, en référence aux actes de corruption apparemment perpétrés par le couple présidentiel.
Par ailleurs, le frère du mandataire, Tony Hernandez, a été capturé en novembre dernier dans l´État de Floride, aux États-Unis. Puis il a été accusé de trafic de drogue à grande échelle, durant plus d´une dizaine d´année. Les autorités nord-américaines ont y compris précisé que la drogue exportée par le frère du président était tamponnée des initiales « TH ».
Au Honduras, une grande partie de la population, des organisations sociales, paysannes et indigènes, ainsi que des forces politiques demande la démission du chef d´État.
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