Caracas, 25 mars (Prensa Latina) Depuis son arrivée au pouvoir, le président Donald Trump a signé quatre décrets pour durcir l’embargo économique contre le Venezuela et il poursuit aujourd’hui ses attaques contre la souveraineté du pays.
Une note publiée par le ministère des Affaires Étrangères de Caracas dénonce le plan de Washington pour poursuivre ce harcèlement des finances vénézuéliennes, attitude qui a une incidence directe sur tous les habitants du Venezuela sans aucune distinction de classe ou d’appartenance politique et, en particulier, sur les secteurs les plus vulnérables de la société.
Les dernières Ordonnances Exécutives nord-américaines ferment le cercle débuté en 2014 lorsque le Congrès vota la Loi de Défense des Droits de l’Homme et de la Société Civile au Venezuela puis le décret connu comme Décret Obama dans lequel le Venezuela était défini comme « une menace inhabituelle et extraordinaire » pour la politique extérieure des États-Unis.
« Au total, depuis le mois de mars 2015, les États-Unis ont adopté six décrets qui pénalisent et sanctionnent les activités économiques -et plus spécialement les secteurs financiers et pétroliers- ce qui revient à un blocus « de facto » du pays, reconnaît la note de la chancellerie vénézuélienne.
Selon ce document, ces décrets ont légalisé une politique d’intervention directe contre la souveraineté du Venezuela et d’ingérence dans ses affaires internes, qui a eu pour résultat une persécution plus prononcée contre le Gouvernement de Caracas et, dans le même temps, une détérioration graduelle des conditions de vie dans le pays.
Le programme d’action de la Maison Blanche -estime la note du Ministère des Affaires Étrangères- encourage à la fois le refus des crédits pour le Venezuela, l´embargo et l’augmentation des taux de financement international.
De même, le harcèlement de la compagnie d’État « Petroleos de Venezuela » (Pdvsa) est la cause de millions de dollars de pertes pour l’industrie des hydrocarbures et entraîne un ralentissement de toutes ses activités.
L’embargo nord-américain a eu des répercussions directes dans les domaines de la distribution et d’autres secteurs-clefs de l’économie. Il est la raison du manque de nourriture, de médicaments et de matières premiers essentielles pour faire tourner l’industrie, ajoute ce communiqué.
« La nourriture de plus en plus rare a des conséquences particulièrement graves pour les secteurs les plus vulnérables de la population », selon ce document. Ainsi, « la malnutrition infantile a augmenté de cinq pour cent par rapport à 2017 ».
À quoi il faut ajouter le gèle par la Citybank de fonds destinés à l’importation de 300 mille doses d’insuline, mesure dont sont victimes plus de 450 mille patients.
L’application de mesures coercitives unilatérales contre un État souverain est en violation flagrante avec le Droit International, conclut la chancellerie.
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