Moscou, 29 mars (Prensa Latina) La Russie a mis en garde hier les États-Unis contre une éventuelle utilisation de l’île de Curaçao pour mener à bien ses plans contre le Venezuela sous prétexte d’assistance humanitaire.
Nous espérons que le Gouvernement de Curaçao ne permettra que son territoire soit utilisé comme base logistique pour une nouvelle aventure de l’Occident qui pourrait déstabiliser la situation dans cette zone, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires Etrangères russe, Maria Zarajova.
La porte-parole a mis l’accent sur la signature, le 15 mars dernier, d’un accord entre les États-Unis et les Pays-Bas permettant l’utilisation de l’île de Curaçao comme point de concentration pour la distribution de l’ « assistance humanitaire » au Venezuela.
Il semblerait que Curaçao ait autorisé à Washington l’utilisation de ses installations d’infrastructure à des fins « d’assistance purement humanitaire » et avec un personnel uniquement civil, a fait savoir la diplomate russe.
Selon les informations qu’elle a données, tant le Parlement comme le Gouvernement de Curaçao ont commencé par être assez réticents car ils désiraient éviter d’empirer les relations avec Caracas.
Mais, semble-t-il, à force de pression et avec la promesse que le territoire de Curaçao ne serait jamais utilisé à des fins guerrières, les autorités ont donné leur accord, a expliqué la porte-parole de la Chancellerie.
En fait, a-t-elle ajouté, les Pays-Bas ont donné le feu vert aux États-Unis pour que Curaçao serve de base militaire pour s’ingérer de manière violente dans les affaires internes du Venezuela sous prétexte d’aide humanitaire.
Cet accord entre les deux pays n’exclut pas, si nécessaire, l’usage de cette base à des fins autres que civiles. Elle pourrait également servir à d’autres types de transport qui, bien entendu, seraient militaires, a précisé Maria Zarajova.
Elle a tenu à rappeler que, dans d’autres parties du monde, comme cela s’est passé en Libye, ces arguments d’aide à la population et à la démocratie ont détruit tout un pays pour, ensuite, faire place à des conférences et à des forums destinés à résoudre la crise.
« À notre avis, les choses devraient se passer dans l’ordre inverse. Il faudrait d’abord réunir des forums et organiser des rencontres pour trouver avec les peuples concernés une solution à la crise, et non utiliser la force et engendrer le chaos », a conclu la porte-parole.
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