Caracas, 4 avril (Prensa Latina) L’Assemblée Nationale Constituante du Venezuela (ANC) a voté hier le décret levant l’immunité parlementaire de Juan Guaidó, le député de l’opposition qui s´est autoproclamé président par intérim le 23 janvier dernier.
En réponse à une requête envoyée par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ), cette assemblée plénipotentiaire a donné son accord pour que le dit citoyen -ayant désobéi à une mesure préventive qui l’empêchait de sortir du territoire sans autorisation- ne puisse plus bénéficier des garanties propres aux parlementaires.
Le président de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), Diosdado Cabello, a précisé que cette levée d’immunité parlementaire allait permettre à la justice de suivre son cours dans toutes les enquêtes diligentées contre Juan Guaidó.
Pour rappel, Juan Guaidó est le dirigeant de l’Assemblée Nationale (AN), un parlement dont le Tribunal Suprême a suspendu les pouvoirs pour ne pas avoir respecté la Constitution. Cette Assemblée Nationale (AN) a été remplacée par une Assemblée Nationale Constituante (ANC) après un scrutin national qui l’a élue à une large majorité. Après cette levée d’immunité parlementaire, la justice va pouvoir pleinement s’appliquer.
« Cette justice est nécessaire », a souligné Cabello. « Elle va être rendue et sera la garantie fondamentale pour la paix dans notre pays », a-t-il ajouté.
De son côté, Tania Díaz, la vice-présidente de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) a déclaré que l’AN était en train de saper l’ordre et le pouvoir de la République.
« Non seulement ils refusent de reconnaître le président du Venezuela, Nicolás Maduro, non seulement ils refusent d’obéir au Tribunal Suprême de Justice, mais ils refusent aussi le résultat des urnes, le Pouvoir Électoral, l’autorité des pouvoirs publics et la volonté du peuple », a-t-elle fermement affirmé.
Días a condamné l’attitude de Guaidó qui se plie aux intérêts des États-Unis, lesquels tentent de déposer le président du Venezuela en utilisant des moyens illégitimes.
Par ailleurs, l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) a donné son accord pour que suive son cours la mise en accusation de Juan Guaidó. Ce dernier fait déjà l’objet de plusieurs enquêtes liées à la fois aux évènements violents que son attitude a suscités au cours de ces derniers mois, aux déclarations qu’il a faites à l’étranger et au gel des avoirs du Venezuela, notamment aux États-Unis et au Royaume Uni, toutes ces actions constituant des délits graves et allant à l’encontre de l’ordre constitutionnel.
D’un autre côté, le Bureau du Contrôleur Général de la République accuse le député Juan Guaidó d’usurpation de fonction et d’actions menées avec des États étrangers dans le but de nuire au peuple du Venezuela et de porter atteinte aux biens publics.
Le bureau en charge des registres sur la migration révèle que Guaidó a réalisé plus de 90 voyages à l’étranger pour un coût s’élevant à plus de 300 millions de bolívars (environ 100 mille dollars), alors qu’aucun crédit n’avait été alloué pour de tels déplacements.
À tout ceci, il faut ajouter d’autres enquêtes qui relient Guaidó à une cellule terroriste capturée par les forces de sécurité, ainsi qu’à un réseau de corruption ayant pour objectif le vol de plusieurs millions de dollars à l’État vénézuélien.
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