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Des experts de l’ONU mettent en garde contre les dangers encourus par Julian Assange

Nations Unies, 8 avril (Prensa Latina) Des experts de l’ONU ont aujourd’hui mis en garde contre les dangers encourus par le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’il était expulsé, de l’ambassade d’Équateur à Londres.

Le rapporteur spécial sur la torture de l’ONU, NielzMelzer, s’est montré très inquiet au sujet d’une telle éventualité et il a fait savoir qu’il avait l’intention de mener une enquête personnelle sur cette affaire.

Si Assange était expulsé du siège diplomatique de l’Équateur à Londres, il serait probablement arrêté par les autorités britanniques et extradé vers les États-Unis, a-t-il indiqué.

Une telle réaction du gouvernement britannique exposerait Assange à un risque réel. Ses droits, y compris sa liberté d’expression et son droit à un procès juste, pourraient être bafoués. Il pourrait même être soumis à des peines ou à des traitements cruels, inhumains et dégradants, a précisé NielzMelzer.

Raison pour laquelle il a invité le gouvernement de l’Équateur  à ne pas expulser Assange de son ambassade de Londres et à ne pas lui ôter l’asile politique tant que sa protection et tous ses droits ne seraient pas garantis.

Selon les informations que Melzer a reçues, le fondateur de WikiLeaks se trouve dans une position de vulnérabilité extrême et sa santé s’est gravement détériorée.

« En ce moment, je prépare une requête officielle auprès des Gouvernements de l’Équateur et du Royaume-Uni pour rendre visite à monsieur Assange « in situ » et rencontrer les autorités s’occupant de l’affaire dans les deux pays afin d’évaluer  la situation et les risques encourus par ce dernier ».

« L’extradition sans garantie d’un procès équitable et sans une évaluation des risques encourus et des moyens de protection nécessaires, constituerait une violation du droit international, et, en particulier, si l’État d’extradition applique la peine de mort et n’a pas fait connaitre les charges pénales contre la personne intéressée », a-t-il ajouté.

De son côté, le rapporteur spécial sur le droit à la protection de la vie privée, Joe Cannataci, a l’intention de rencontrer Assange le 25 avril prochain, une fois qu’il aura reçu le feu vert du gouvernement équatorien  pour effectuer la visite.

D’après cet expert, une telle rencontre aiderait à déterminer s’il existe, ou non, un cas « prima facie » (à première vue) de violation de la vie privée pouvant justifier une enquête supplémentaire.

Cannataci a confirmé qu’il avait sollicité des informations supplémentaires au Gouvernement équatorien concernant une plainte déposée par le président de ce pays, Lenin Moreno, pour violation de la vie privée après que des informations personnelles obtenues de manière illégale le concernant aient été publiées par un site Web lié au sujet scandale des « INA Papers ».

Face à cette situation, l’Équateur  a affirmé que toutes les « rumeurs » au sujet d’un départ imminent d’Assange de l’ambassade de Quito à Londres (où il se trouve réfugié depuis le 19 juin 2012) étaient « insultantes et sans fondement ».

La position du Gouvernement  équatorien à ce sujet a été rendue publique par un communiqué du ministre des Affaires Étrangères, José Valencia, publié sur son compte Twitter.

Ce denier a rappelé que l’asile diplomatique était un droit de tout État souverain et  qu’il était possible de l’accorder ou de le retirer unilatéralement lorsque l’État en question le jugeait opportun.

Assange, qui mit le gouvernement nord-américain en difficulté en divulguant des milliers de documents secrets, avait trouvé refuge dans l’ambassade équatoriennes de Londres afin d’éviter son extradition vers la Suède où il était accusé de supposés délits sexuels.

En 2017, le Ministère,Public suédois retira ses charges contre lui, mais la Police Métropolitaine de Londres a un ordre de capture le concernant pour avoir pris la fuite après avoir été libéré sous caution en 2010.

Assange, qui est un journaliste de nationalité australienne, craint d’être extradé vers les États-Unis où il pourrait être condamné à la peine capitale pour avoir rendues publiques des informations classifiées.

peo/acl/ifb

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