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« Retour de flamme », un film cher au cœur de Darín

Par Nubia Piqueras Grosso

Panama, 8 avril (Prensa Latina) »Retour de Flamme » est un film très spécial pour Ricardo Darín ; et s’il lui tient tellement à cœur c’est que le film a été produit par la petite maison de production qu’il a créée avec son fils, Chino, et que, père et fils, partagent ensemble cette aventure.

Lors de son séjour à Panama pour le Festival International de Cinéma qui se tient jusqu’au 10 avril, Ricardo Darín a expliqué à Prensa Latina que « Retour de flamme » est non seulement un film coproduit avec son fils mais que, de plus, pour la première fois, il partage  l’affiche avec lui.

« Nous y avons mis beaucoup de nous-mêmes; davantage de ce qu’on y met d’habitude en tant qu’acteur. Nous nous sommes impliqués à fond dans cette aventure, depuis le début, avec l’invention et la mise en place de l’histoire, jusqu’à la gestion du film une fois terminée la production. Raison pour laquelle nous nous sentons plus proches du film que si nous en avions seulement été les acteurs », nous a-t-il déclaré.

Il a précisé que l’expérience avait été riche en enseignements pour Chino et pour lui. « Au début, nous sentions bien que le film  racontait l’histoire d’un couple en pleine crise puis, au fil du temps, nous avons découvert qu’il parlait aussi de ce qu’il arrive à chacun de nous, individuellement, en tant qu’êtres humains qui sommes confrontés quotidiennement aux problèmes de la vie ».

« Cette histoire nous a mené par des chemins qui nous ont permis d’approfondir notre relation et notre compréhension des choses. C’est pour cela que le film me tient tellement à cœur. Sans parler du plaisir de travailler avec des gens qui ont toujours fait preuve d’une grande générosité, dans tous les sens du terme », a-t-il insisté.

S’exprimant, plus généralement, sur le cinéma sud-américain, il a tenu à s’inscrire en faux contre les critiques qui jugent ses histoires « peu attrayantes ».  « Tout au contraire. Et la preuve la plus évidente en est que ces histoires sont achetées par les grandes sociétés de production nord-américaines pour en faire des « remakes » qui sont souvent des « flops » « .

En ce qui le concerne, nous a-t-il assuré, jamais il ne lui viendrait à l’idée d’acheter les droits de « Taxi Driver »pour en donner une version latino-américaine. Pas plus que d’acheter un tableau de Picasso pour, une fois à la maison, lui ajouter quelques coups de pinceau.

« Cette espèce de manie d’acheter ce qui nous plait pour pouvoir le transformer à notre guise et en faire quelque chose de meilleur implique deux conditions préalables: d’abord, une erreur de jugement, ensuite, une fausse estimation de ce que l’on nomme à tort: « petites histoires ».

En disant cela, Darín pensait aux nouvelles techniques et aux effets spéciaux en vogue dans le cinéma nord-américain. Leur maîtrise est parfaite dans ce domaine mais « il leur manque de véritables histoires; des histoires de chair et d’os; des histoires qui nous parlent de sacrifices et de choses qui nous font rire ou nous angoissent; en un mot des histoires tirées du cœur même de la vie ».

« Voilà pourquoi ils prennent les histoires de chez nous; pour les raconter à leur manière », nous a expliqué l’acteur principal de « Dans tes Yeux ».

Ce que Darín aime avant tout ce sont les histoires que l’on raconte avec le cœur. Ces histoires que certains nomment à tort « petites histoires » sont en fait de « grandes et belles histoires », estime-t-il.

Lorsque  nous lui avons demandé s’il serait d’accord pour travailler en collaboration avec le cinéma panaméen, il a  répondu positivement bien qu’il ait à nouveau insisté sur le rôle essentiel que  devaient jouer les  » histoires », quelle que soit leur provenance, car elles sont les seules qui ont le pouvoir d’émouvoir et de rendre la vie meilleure, surtout si elles viennent du cœur et nous font réfléchir.

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