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La difficile situation du camp de déplacés syriens de Rubkan

Par Pedro Garcia hernandez

Damas, 9 avril (Prensa Latina) La situation de près de 40 mille déplacés syriens au sein du camp de Rubkan est dramatique et permet d´évaluer l´attitude des États-Unis, dont les troupes se trouvent illégalement sur place et soutiennent des groupes terroristes qui empêchent une solution humanitaire.

La Syrie et la Russie insistent en ce sens sur des négociations pour chercher une solution à cette crise, et ont réussi, en au moins en deux occasions, à soutenir des conversations avec des représentants des réfugiés et faciliter la sortie de plus de mille personnes, en majorité des femmes et des enfants.

Un conseil d´anciens du camp, dont sont notamment membres Muziad Abed et Mohamed Khalid, participe à ces réunions. Ils ont confirmé qu´ils s´efforceront au maximum pour obtenir la sortie des réfugiés, et ont également précisé leur reconnaissance pour les actions menées en ce sens par les autorités russes et syriennes.

Les témoignages recueillis indiquent que les militaires étasuniens empêchent le retour des déplacés, créent continuellement des obstacles et donnent priorité aux extrémistes qui commercent avec des dollars. « Ils profitent du peu d´aide humanitaire qui arrive, la revendent à des prix élevés et l´utilise comme chantage envers les réfugiés », a-t-on notamment appris.

Malgré le brouhaha des médias de communication occidentaux, « on ne voit pas non plus le travail des Nations Unies, aujourd´hui ils sont avec nous, ensuite avec les étasuniens, dans une évidente et réelle politique du deux poids, deux mesures », a déclaré Khalid lors de la dernière réunion pour chercher une solution à la situation.

Les rencontres en ce sens, selon les informations diffusées entre autres par l´agence syrienne SANA et la russe Sputnik, comptent sur la participation de ces représentants et forment une commission spéciale qui maintient des contacts dans le couloir humanitaire de Jleb, où intervient le Croissant Rouge Arabe Syrien mais aucune autorité des Nations Unies.

Ceci a lieu malgré le fait que la conseillère de l´Office de Coordination des Affaires Humanitaires de l´ONU dans la région, Rana Zaqout, ait admis la situation critique dans laquelle vivent les déplacés à l´intérieur du camp, créé en 2014 proche du triangle frontalier de la Syrie avec la Jordanie et l´Irak.

Ahmed Munir, le représentant de la Syrie au sein de ce comité, a y compris dénoncé le fait que les extrémistes soutenus par les États-Unis ont assassiné un couple qui demandait à sortir du camp et retourner vers leur localité d´origine. Puis il a précisé que cette réalité est bien connue des fonctionnaires des Nations Unies, présents ou non lors des réunions.

Le camp de Rubkan se situe aux abords de la zone de 55 kilomètres carrés de la base d´Al Tanef, où les troupes étasuniennes sont arrivées illégalement fin 2014, lorsque la Jordanie a fermé les postes frontaliers avec la Syrie.

D´un point de vue stratégique, l´autoroute de Damas à Bagdad, en Irak, est contrôlée depuis Al Tanef. Puis cette zone est depuis 2018 le siège d´au moins cinq factions de groupes extrémistes comme les dénommés Lions du Désert, l´Armée de Tribus Libres, les Commandos Révolutionnaires et la Brigade Al Qaratayn, une sorte d´intégration d´ex-membres de l´État Islamique, Daesh en arabe, puis la dénommée Armée Libre Syrienne.

Selon le Comité conjoint russo-syrien pour la réconciliation, « Rubkan est donc, au vu des faits actuels, une preuve de la position politique et militaire des États-Unis, destinée à saboter tout accord ou négociation sous prétexte de lutte contre les terroristes, dont ils n´ont pourtant jamais attaqué les effectifs dans la zone ».

peo/jf/pgh

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