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Critique de la Mission contre la Corruption au Honduras

Tegucigalpa, 10 avril (Prensa latina) Le journaliste Oscar Miguel Marroquin a assuré que la Mission de Soutien contre la Corruption et l´Impunité au Honduras (Maccih) a été créée comme un instrument des États-Unis pour démobiliser la société de ce pays centre-américain.

Selon l´éditorialiste du quotidien CriterioHN, cette mission a été créée alors que s´intensifiaient les protestations contre le Gouvernement de Juan Orlando Hernandez, et le plaçaient dans une situation plus que difficile.

« L´intensification des protestations laissait entrevoir un débordement qui pourrait déclencher des actes violents et mettre en péril la continuité du gouvernement », a-t-il expliqué.

Il a assuré que l´administration étasunienne n´était pas prête à perdre cette pièce clef pour ses intérêts dans la région latino-américaine.

Selon son analyse il est évident que les manifestations contre la corruption se sont éteintes petit à petit à la suite de la création de la Maccih.

« Cela a été une réelle et grave erreur, car le jeu et mauvais tour politique des États-Unis, en complicité avec l´Organisation des États Américains (OEA), n´a pas été compris », a-t-il souligné.

Marroquin a souligné que « le prétendu combat contre la corruption, avec le soutien de la Maccih, a été servi sur un plateau d´argent à Juan Orlando Hernandez pour mener à bien la seconde phase de son plan: rester au pouvoir pour quatre années supplémentaires, avec le total accord des États-Unis, des pays néolibéraux d´Europe et, naturellement, avec l´approbation de l´OEA ». La première phase ayant été sa réélection, obtenue lors d´un scrutin plus que controversé

La Maccih s´est alors convertie en un spectacle médiatique, déployant dans tous les sens de prétendues investigations contre toute une mafia de corrompus enkystée dans l´entourage du gouvernement de Juan Orlando Hernandez. Aucune de ces enquêtes n´ayant conclu sur des condamnations ou de réelles avancés dans cette lutte contre la corruption.

Ces dernières semaines, de nombreuses voix ont dénoncé de supposés actes de corruption du président du pays et de sa famille, dont le quotidien ConfidencialHN qui a publié plusieurs travaux d´investigation argumentant et détaillant ces accusations.

Cependant la Maccih est restée silencieuse face aux plaintes et demandes d´enquêtes, ce qui a de nouveau attiré l´attention des personnes critiques envers cette mission.

La Maccih, qui a commencé son travail le 19 avril 2016, agit, en principe, en total autonomie et indépendance, et n´est régie que par l´accord entre l´OEA et le Honduras, du 19 janvier 2016.

peo/mgt/otf

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