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La Bolivie rejette nouvellement l´ingérence des États-Unis dans ses affaires politiques

Par Nara Romero Rams

La Paz, 10 avril (Prensa Latina) Le vice-président Alvaro Garcia Linera, au nom du Gouvernement et du peuple de Bolivie, a fermement rejeté une nouvelle intromission dans les affaires internes du pays de la part de fonctionnaires publics des États-Unis.

Lors d´une conférence de presse, Garcia Linera a informé qu´une commission du Sénat étasunien a communiqué la veille une note à la Chambre Haute concernant la situation politique du pays sud-américain. Puis il a signalé à Washington que la Bolivie, comme État souverain, démocratique et respectueux de la loi, des normes et de la cohabitation internationale exigeait le même respect en retour.

Le vice-mandataire a rappelé que ce type d´ingérence a déjà eu lieu, notamment lorsqu´en 2003 l´ancien ambassadeur nord-américain à La Paz, Manuel Rocha, a menacé les boliviens d´annuler les investissements s´ils votaient pour Evo Morales.

Puis qu´en 2008, Philip Golderg, à la tête du siège diplomatique nord-américain en Bolivie, a tenté de bloquer l´adoption de la nouvelle Constitution Politique de l´État, puis de réaliser des activités conspirationnistes pour empêcher le développement de l´Assemblée Constituante, tout comme d´entrer en relation avec des groupes politiques qui souhaitaient diviser le pays.

« Comme c´est souvent le cas, le peuple, dans sa majorité, s´est opposé à ces actions du diplomate étasunien, expulsé postérieurement, et a voté en faveur de la Constitution qui est aujourd´hui défendue par tous les boliviens, y compris par ceux qui ne la défendaient pas en 2007 », a-t-il déclaré.

Garcia Linera a assuré qu´aucun gouvernement au monde n´a le droit ni l´autorité morale pour intervenir dans les affaires politiques d´autres pays, et « encore moins une puissance décadente comme les États-Unis comptant 40 millions de personnes dans la pauvreté et 23 millions dans l´extrême pauvreté, des chiffres du Tiers-monde ».

« Aujourd´hui 50 pour cent des étasunien concentrent à peine 12 pour cent des richesses du pays. Il y a 30 ans cette population en concentrait 24 pour cent; puis on peut y ajouter les problèmes d´exclusion sociale et d´autres types. Des problèmes qui doivent être résolus par leurs autorités, au lieu de se mêler des affaires internes d´autres pays », a-t-il estimé.

Puis il a ajouté que la destruction de la nature, des systèmes d´eau douce, le retrait de l´Accord de Paris, et ces dernières années la séparation des familles de migrants latino-américains et d´autres nations du monde, sont des thèmes en suspens aux États-Unis, « un pays par excellence construit par des immigrés qui place et élève des murailles pour s´isoler des autres et se transformer en puissance féodale ».

Le vice-président a enfin qualifié d´obscur et de suspect le processus électoral où le candidat ayant reçu le plus de vote des citoyens ne gagne pas: « la dernière candidate (Hillary Clinton) opposée au président Donald Trump a recueilli trois millions de vote de plus que lui; mais elle a perdu ».

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