Nations Unies, 11 avril (Prensa Latina) La solution à la situation actuelle au Venezuela ne se trouve pas dans des donations, mais dans la restitution de l´argent volé, puis dans l´arrêt des sabotages, des menaces d´intervention et la fin de la guerre économique.
C´est ainsi qu´a répondu le représentant permanent du Venezuela à l´ONU, Samuel Moncada, aux déclarations des États-Unis et de leurs alliés occidentaux devant le Conseil de Sécurité.
« Cet organe de quinze membres devrait garantir au Venezuela son droit à la paix, mais à la place nous assistons à une campagne pour attaquer le Gouvernement légitime de Nicolas Maduro et à une remise en question de l´autorité des diplomates de mon pays devant l´ONU », a-t-il dénoncé.
« Washington et ses alliés veulent utiliser le Conseil (de Sécurité) pour tenter de criminaliser le Venezuela et chercher le prétexte à une intervention; mais l´ONU ne devrait pas être un club d´amis des États-Unis », a-t-il souligné.
« Nombreux sont ceux qui viennent ici et parlent de la situation humanitaire (au Venezuela), mais ils ne disent rien sur le fait que les actions économiques qui engendrent ces problèmes sont provoquées, essentiellement, par les États-Unis et le Royaume-Uni », a-t-il signalé.
Moncada a demandé à l´organe de 15 membres « quelle est la base légale pour que les États-Unis et le Royaume-Uni appliquent des sanctions au Venezuela sans l´autorisation du Conseil de Sécurité? ».
« Quelle autorité ont les États-Unis pour sanctionner celui qui commerce avec le Venezuela, pour s´approprier de la richesse de mon pays ou intervenir dans ses affaires internes? », a questionné l´ambassadeur.
« Les États-Unis tentent de réaliser à l´ONU ce qu´ils ont déjà fait à l´Organisation des États Américains (OEA), où ils ont placé un prétendu représentant de Juan Guaido (qui s´est autoproclamé président en charge du Venezuela), lequel n´a aucun pouvoir, ni même dans une seule rue du pays », a-t-il signalé.
« Face à de telles menaces, le Conseil de Sécurité a la responsabilité de maintenir la paix, la sécurité et d´éviter tout acte d´agression contre une nation souveraine », a ajouté Moncada.
L´organe de quinze membres s´est réuni ce mercredi pour débattre une troisième fois de la situation au Venezuela, à la demande de Washington, en présence du secrétaire général de l´ONU, Antonio Guterres, et du vice-président nord-américain, Mike Pence.
Pence a assuré que son pays continuera d´adopter des sanctions et des mesures encore plus fortes contre ce pays. « Nous avons appliqué de fortes mesures et sanctions contre le Venezuela, et nous pouvons toujours être encore plus sévères », a-t-il menacé. Puis il a insisté sur le thème de la livraison d´une prétendue aide humanitaire, à laquelle l´ONU et la Croix Rouge Internationale ont déjà refusé de participer considérant qu´elle est politisée.
D´autres membres de ce Conseil, dont la Russie, la Chine ou l´Afrique du Sud, ont notamment condamner les propos de Mike Pence et dénoncé le fait que la situation du Venezuela ne devrait pas être abordée par cet organe puisqu´elle ne représente aucun danger pour la paix dans le monde.
Lors d´une conférence de presse à la suite de cette session extraordinaire, Moncada a notamment affirmé que de nombreux pays de l´ONU n´accompagnent pas les États-Unis dans leur posture hostile contre le Gouvernement de Caracas.
« Les Nations Unies sont formées par 193 États membres, seulement 54 d´entre eux soutiennent Washington » à ce sujet, « selon les chiffres donnés par le propre vice-président nord-américain Mike Pence », a-t-il signalé.
« Cela signifie qu´il en reste plus qu´un certain nombre qui n´accompagnent pas la position des États-Unis. D´ailleurs, certains de ceux qui soutiennent Washington m´ont commenté le fait qu´ils étaient en train de le repenser », a-t-il conclu.
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