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L’Equateur ratifie la suspension de citoyenneté accordée à Assange

Quito, 12 avril (Prensa Latina) Le ministre des Affaires Étrangères de l’Équateur, José Valencia, a ratifié hier la suspension de nationalité accordée au journaliste australien Julian Assange, arrêté à Londres après avoir perdu son statut de réfugié à l’ambassade de Quito au Royaume Uni.

Selon les explications données par le ministre devant l’Assemblée Nationale, cette mesure serait due à la découverte d’irrégularités dans le processus de la naturalisation accordée à la fin du mois de décembre 2017 par la ministre des Affaires Étrangères précédente, Maria Fernanda Espinosa.

Documents d’identité apparemment modifiés, non paiement des droits consulaires, manque de connaissance de la langue espagnole, papiers d’identité créés de manière illégale sont certaines des irrégularités mentionnées par Valencia.

L’affaire, a-t-il précisé, est en train d’être revue par le Service de Contrôle de l’État et il a confirmé sa décision de rendre nulle et non advenue la concession de nationalité  que l’État  équatorien avait accordée au cyber-militant, condition lui ayant jusqu’ici permis de jouir des droits inhérents à la citoyenneté équatorienne par naturalisation.

D’autre part, a-t-il indiqué, les frais de sécurité encourus pour la protection d’Assange se sont élevés à cinq millions de dollars depuis 2012, date de son entrée à l’ambassade.

Il a également réitéré que le Gouvernement britannique avait fourni des garanties qu’Assange ne serait pas extradé et il a mentionné une lettre dans laquelle on se porte garant de la vie du fondateur de WikiLeaks, le site digital à partir duquel ont été diffusés des milliers de documents classifiés relatifs aux actions de l’administration de Washington.

Ces déclarations du ministre équatorien sont en contradiction avec celles de Carlos Poveda, l’avocat d’Assange en Équateur. En effet, ce dernier assure qu’il existe une demande d’extradition aux États-Unis où Assange pourrait être condamné à mort pour avoir divulgué des informations classifiées à partir du site qu’il dirigeait à l’époque.

Dans des déclarations postérieures à son discours devant l’assemblée, Valencia a précisé qu’il serait possible de faire appel devant les instances compétentes pour revoir cette décision de retrait de citoyenneté.

Pendant ce temps, dans tout l’Equateur, les réactions à ces derniers événements autour d’Assange, arrêté par les autorités britanniques au moment de son expulsion de l’ambassade, ont été diverses et contradictoires.

Des représentants du cabinet et d’anciens fonctionnaires estiment que l’État a agi en respectant le droit international et qu’il a pris une décision souveraine; alors que des membres de l’Assemblée du parti Révolution Citoyenne, des défenseurs des droits de l’Homme et plusieurs spécialistes condamnent l’attitude officielle qu’ils considèrent comme un acte à la fois de vengeance et de soumission aux États-Unis et qui, de plus, met en danger la vie de Julian Assange.

peo/mv/scm

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