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Recrudescence de l’hostilité des États-Unis envers Cuba: Washington annonce de nouvelles mesures

Washington, 17 avril ( Prensa Latina) John Bolton, le conseiller étasunien à la Sécurité Nationale, annoncera aujourd’hui de manière officielle que Washington a décidé d’appliquer l’article III de la Loi Helms-Burton. Selon la presse, d’autres nouvelles mesures accompagneront l’application de cette loi très controversée.

Le conseiller du président Trump rendra ces décisions publiques au cours d’une rencontre à Miami, en Floride, devant des vétérans ayant participé à la tentative d’invasion de Cuba par des mercenaires le 17 avril 1961, tentative qui s’était soldée- comme on le sait- par un échec. Il en profitera pour annoncer également les nouvelles mesures que le Gouvernement des États-Unis a l’intention de prendre contre le Venezuela et le Nicaragua.

Selon les mots employés par Bolton lui-même sur son compte Twitter, l’objectif de ce déplacement à Miami est faire savoir les mesures que Washington est en train de mettre en place pour faire face à ce que l’administration Trump considère comme des « menaces à la sécurité nationale », à savoir: Cuba, la situation au Venezuela et la soi-disant « crise démocratique » au Nicaragua.

Un fonctionnaire nord-américain, qui a demandé à garder l’anonymat, a confirmé hier à plusieurs organisations de journalistes que l’exécutif va permettre l’application intégrale de l’article III de la Loi Helms-Burton afin d’augmenter sa pression sur Cuba, une mesure devenue très probable étant donné l’hostilité croissante des États-Unis contre l’île.

La mise en application de cet article III permettra aux citoyens nord-américains de poursuivre les personnes ou les entités qui « trafiqueraient  » avec des « biens cubains appartenant à ces citoyens nord-américains », ces  « biens » étant ceux que le Gouvernement cubain nationalisa après le triomphe de la Révolution, le 1er janvier 1959.

Étant donné les préjudices qu’impliquerait l’application de cette loi (approuvée par le Congrès nord-américain en 1996) -non seulement pour les États-Unis mais aussi pour leurs alliés, comme l’Union Européenne et le Canada, qui ont des intérêts sur l’île-  les prédécesseurs de Donald Trump, depuis William Clinton (1993-2001) avaient jusqu’à maintenant évité de la mettre en pratique avec des suspensions qui étaient prorogées tous les six mois.

Cependant, le Gouvernement actuel a annoncé en janvier que ces suspensions ne seraient plus que de 45 jours; et, en mars, il les a diminuées à 30 jours en indiquant qu’à partir du 19 du même mois il accepterait les demandes de poursuites judiciaires contre plus de 200 compagnies cubaines se trouvant sur une liste dressée unilatéralement par Washington.

L’avocat nord-américain Robert Muse, spécialistes des relations avec Cuba, a déclaré cette semaine à Prensa Latina que tout indiquait que l’administration Trump se dirigeait vers une application intégrale de l’article III contre les compagnies étrangères présentes sur « la plus grande des Antilles ».

Il se pourrait également, a-t-il ajouté, que l’on en vienne à appliquer l’article IV de la Loi Helms-Burton, lequel permet aux États-Unis de refuser des visas aux entrepreneurs qui investissent dans des compagnies cubaines ou des biens nationalisés. Ce que la presse  semble confirmer aujourd’hui.

Muse estime aussi que, lors de son allocution de ce mercredi, Bolton pourrait annoncer un durcissement des restrictions pour les nord-américains désirant se rendre à Cuba en  imposant des limites aux devises qu’ils peuvent emporter, par exemple. Ou en inscrivant Cuba sur la liste qu’est en train de dresser le Département d’État des  pays qui encouragent le terrorisme.

Peo/oda/mar/cvl

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