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En Colombie, des membres du Congrès condamnent l’ingérence de l’ambassadeur des États-Unis

Bogotá, 18 avril (Prensa Latina) Des membres d’opposition du Congrès colombien ont aujourd’hui condamné ce qu’ils estiment être une ingérence claire et précise de l’ambassadeur des États-Unis, Kevin Whitaker, dans les affaires internes du pays.

« Nous considérons qu’il n’entre pas dans les attributions diplomatiques de l’ambassade des États-Unis en Colombie d’intervenir dans les débats législatifs et constitutionnels relatifs à la justice de transition et au processus de paix », déclarent 22 membres du Congrès dans un communiqué.

Le rôle de la diplomatie est de veiller aux bonnes relations entre les pays, les peuples et les gouvernements; pas de s’ingérer dans des affaires qui relèvent spécifiquement des instances du pouvoir public, peut-on lire dans cette déclaration.

Par ce communiqué, ce groupe de sénateurs et représentants de la Chambre provenant de divers partis d’opposition ont tenu à condamner de manière très ferme les pressions exercées par Whitaker pour que le pouvoir législatif se prononce en faveur des objections présentées par le président Iván Duque contre la Justice Spéciale de Paix (JEP).

Ces mêmes  membres du congrès s’élèvent également contre la décision des États-Unis de retirer son visa à John Jairo Cárdenas, député du parti de l’Unité Sociale Nationale, coupable, aux yeux de Washington, d’avoir rendues publiques les pressions exercées par l’ambassade des États-Unis pour influencer le vote sur la JEP.

Le communiqué ajoute que la position de Whitaker est en totale contradiction avec celle affichée par son pays au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.

En effet, Jonathan Cohen, l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, a déclaré au nom de son gouvernement:  » Nous réaffirmons qu’il est important que la Colombie promulgue le plus tôt possible la Loi Statutaire sur la JEP afin de pourvoir celle-ci d’un cadre juridique ferme qui lui permettra de prendre des décisions de manière indépendante et efficace ».

Le communiqué conclut en demandant au président Iván Duque, que le Ministère des Affaires Étrangères informe l’ambassadeur nord-américain du trouble causé par une attitude qui viole de manière évidente la souveraineté nationale de la Colombie.

peo/agp/tpa/cvl

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