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L´Espagne prévoit une phase litigieuse avec les États-Unis en raison des sanctions contre Cuba

Madrid, 24 avril (Prensa latina) Le ministre des Affaires Étrangères d´Espagne, Josep Borrell, a laissé présagé hier une époque de nombreux litiges entre l´Europe et les États-Unis, suite à la décision de ce pays de renforcer les sanctions économiques contre Cuba.

Borrell s´est exprimé en ces termes avant d´assister à une conférence sur les relations entre l´Union Européenne (UE) et Washington, programmée pour aujourd´hui à la Casa de America de Madrid.

Lors de déclarations à la presse, le chancelier espagnol a fait référence à la décision du président Donald Trump d´activer, à compter du 2 mai, l´Article III de la loi Helms-Burton, qui renforce l´embargo déjà féroce imposé par Washington à La Havane.

Le titulaire des Affaires Étrangères a prédit que l´UE et les États-Unis entreront « dans une phase extrême d´activité litigieuse devant les tribunaux de l´Organisation Mondiale du Commerce (OMC) » pour la réactivation de la Helms-Burton.

Approuvée en 1996, cette norme codifie l´embargo économique, financier et commercial que les États-Unis maintiennent contre le pays antillais depuis près de six décennies, blocus plus que largement condamné par la communauté internationale.

Son article III, toujours suspendu jusqu´à maintenant, établit des mécanismes pour que les citoyens étasuniens puissent porter plainte devant les tribunaux contre des entreprises qui profitent prétendument de propriétés nationalisées après le triomphe de la Révolution cubaine en 1959.

Contrairement à d´autres pays, comme le Royaume-Uni, l´Espagne ou le Canada, les États-Unis ont à l´époque refusé toute indemnisation, s´opposant aux nationalisations et considérant Cuba comme leur arrière-cour.

« Nous devrons reprendre ces litiges, je le déplore, mais nous allons rentrer dans une phase litigieuse d´une extrême intensité devant l´OMC. Les avocats vont avoir énormément de travail », a prévenu le chef de la diplomatie de la nation ibérique.

Selon lui, la réponse à la décision de Trump d´appliquer une loi au caractère extraterritorial oblige l´Europe à « reprendre devant l´OMC les litiges qui ont à l´époque été présentés (en 1996), et qui ont été retirés lorsque les États-Unis ont accepté un moratoire (de cet Article III) renouvelable tous les six mois ».

Depuis 1996, toutes les administrations étasuniennes qui se sont succédées ont continuellement prolonger la suspension de l´Article III de la Helms-Burton.

peo/jf/edu

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