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Cuba demande un changement de l’architecture financière en faveur du Sud

Addis-Abeba, 23 juillet (Prensa Latina) Le vice-ministre des Affaires étrangères de Cuba, Elio Rodriguez Perdomo, a déclaré hier que l’architecture financière actuelle n’est pas conçue pour répondre aux besoins des pays du Sud.

En intervenant lors de la première session du Comité préparatoire de la quatrième Conférence internationale sur le Financement pour le développement, qui se tient jusqu’au 26 juillet dans cette capitale, Rodriguez Perdomo a précisé que cette réforme intégrale est une demande de longue date qui n’admet pas d’autres retards.
À cet égard, il a estimé que cet espace offre une précieuse occasion d’échange franc et de haut niveau en vue de la Conférence qui se tiendra du 30 juin au 3 juillet 2025 en Espagne pour réfléchir à la mise en œuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba.
Ce programme est le résultat de la troisième conférence qui s’est tenue en 2015 en Éthiopie et il a été qualifié comme le cadre financier mondial le plus ambitieux, avec l’objectif de mobiliser des ressources pour mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 de l’ONU.
Le vice-ministre des Affaires étrangères cubain a déclaré que cette session servirait également à étudier les moyens les plus efficaces de combler l’écart croissant dans la mobilisation des ressources pour les ODD.
Il a indiqué que les mesures prises dans ce sens consistaient en une refonte et une recapitalisation des Banques multilatérales de développement et qu’elles contribueraient à accroître le financement à des conditions favorables.
Il faut également prendre des mesures immédiates pour s’attaquer à la dette extérieure insoutenable qui entraîne la plupart des pays en développement dans un paysage macroéconomique complexe, a-t-il manifesté. Il a de plus souligné la nécessité d’une solution efficace et inclusive avec la participation de tous les créanciers.
« Le système de gouvernance actuel, qui remonte à près d’un siècle, ne reflète pas la réalité des structures multilatérales actuelles. Un changement dans ce sens doit impliquer, entre autres, la réforme de la structure des institutions financières internationales », a-t-il estimé.
Il a demandé des plates-formes inclusives et efficaces pour concevoir et débattre les règles et normes fiscales internationales à l’ONU.
« Nous espérons que cette première session du Comité préparatoire déclenche, de manière urgente, la volonté politique nécessaire pour répondre aux besoins accumulés du Sud en matière de financement du développement », a-t-il conclu.
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