Londres, 2 mai (Prensa Latina) Le Royaume-Uni est aujourd’hui devenu le premier pays à se prononcer pour un traitement en urgence du problème du réchauffement climatique ainsi que de ses répercutions sur l’environnement. C’est ce qu’a décidé le Parlement britannique en approuvant une motion présentée par le leader du Parti Travailliste, Jeremy Corbyn (qui a décidé de boycotter le dîner organisé pour Donald Trump à l’occasion de sa visite au Royaume-Uni au mois de juin).
« Nous espérons que notre décision sera suivie par une série de réactions similaires dans les autres Parlements et Gouvernements de la planète », a déclaré le dirigeant travailliste ce mercredi, depuis le Palais de Westminster, siège du pouvoir législatif.
Selon cet homme politique à la longue expérience, les travaillistes ne s’attendent pas à ce que cette motion d’ « urgence climatique » déclenche « une Révolution Industrielle Verte » pouvant avoir pour conséquence la réduction des émissions de gaz polluants et une augmentation exponentielle dans l’utilisation des sources d’énergie renouvelables.
« Nous allons maintenant parcourir le pays à la recherche de propositions émanant aussi bien des communautés ouvrières que patronales. Ces propositions nous permettront ensuite de construire de nouveaux types d’usines marémotrices, d’éoliennes, de routes et de créer des postes de travail plus respectueux de l’environnement », a-t-il précisé.
Corbyn a ajouté qu’il était souhaitable de travailler en commun avec tous les pays sérieusement engagés à freiner la catastrophe climatique qui se profilait à l’horizon. Le président des États-Unis ne doit avoir aucun doute là-dessus, a-t-il poursuivi: les accords internationaux et les actions prises pour trouver une solution aux problèmes d’environnement ne peuvent absolument pas être ignorés.
Cette motion sur l’urgence climatique a été présentée par le parti travailliste à la suite des récentes manifestations qui ont paralysé le centre de Londres afin d’exiger que des mesures d’urgence soient prises pour freiner la catastrophe écologiques qui se rapproche à grands pas.
L’approbation de cette motion a donc été accueillie avec enthousiasme par les partisans de Corbyn et aussi par les dizaines de militants écologistes qui s’étaient assemblés sur la Place du Parlement en attendant le résultat du vote.
« Extinction Rebellion » (« Non à l’Extinction ») -l’association organisatrice des manifestations de la semaine dernière dans le centre de la capitale- a considéré que l’approbation de cette motion était la conséquence de sa campagne de sensibilisation dont l’une des demandes était, justement, que soit décrétée une urgence climatique.
Le combat va maintenant porter sur le recul de la bio-diversité, la réduction à zéro des émissions de carbone et la création d’assemblées citoyennes qui seront chargées d’approuver (ou non) le plan d’urgence proposé par les autorités, a fait savoir « Extinction Rébellion » dans un communiqué posté sur son compte Twitter.
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