Madrid, 2 mai (Prensa Latina) Le secrétaire général du parti espagnol « Podemos », Pablo Iglesias, a condamné hier la tentative de coup d’État au Venezuela perpétrée par des groupes de l’opposition afin de renverser le président constitutionnel Nicolás Maduro.
Au cours d’une intervention devant la presse pendant la marche célébrée à Madrid pour la Journée Internationale des Travailleurs, Iglesias a critiqué de manière très ferme la tentative de coup d’État de ce mardi orchestrée par le député vénézuélien de l’opposition Juan Guaidó.
Pour Pablo Iglesias -dirigeant du parti anti-austérité « Podemos »- Juan Guaidó est non seulement l’un des auteurs du coup d’État avorté mais « il refuse des élections libres car son véritable objectif est justement de provoquer un coup d’État qui permettrait à Donald Trump d’intervenir militairement au Venezuela, intervention qui serait indubitablement à l’origine d’un bain de sang ».
À son avis, le Gouvernement espagnol a commis une erreur lorsque, en février dernier, il a reconnu Juan Guaidó comme « président en charge » de la République Bolivarienne.
« Le ministre des Affaires Étrangères (Josep Borrell) sait que nous avons raison. En privé, on nous a d’ailleurs confessé que reconnaitre un président qui ne veut pas convoquer des élections libres au Venezuela était, effectivement, une erreur », a insisté ce dirigeant politique de gauche.
« Nous avons vu hier ce que Guaidó voulait réellement: un bain de sang et une intervention des États-Unis », a-t-il réitéré.
Dans ce conflit vénézuélien, Iglesias fait la même analyse que l’ancien chef du Gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero qui, au cours de ces dernières années, a été l’un des principaux promoteurs d’une médiation internationale permettant de parvenir à un accord entre le Gouvernement du Venezuela et les partis d’opposition.
Le dialogue entre vénézuéliens est une solution démocratique », a souligné le leader de « Podemos », paraphrasant Rodriguez Zapatero.
À la mi-février, durant la célébration à Madrid du Congrès Mondial du Droit, l’ancien président a mis en garde contre une stratégie basée sur « les voies de fait et la force » pour trouver une solution au problème vénézuélien. Le résultat, avait-il prédit, serait « une énorme et tragique catastrophe ».
Raison pour laquelle il avait demandé à l’Union Européenne de propulser un processus de dialogue permettant à tous les dirigeants politiques vénézuéliens de parvenir à un accord.
« Quand on part de prémisses erronées, l’analyse et les conclusions qui s’ensuivent ont de fortes chances d’êtres fausses également », avait déclaré à l’époque Zapatero, pour qui la véritable raison du problème est « l’immense richesse que renferme le sous-sol du pays ».
Selon lui, l’élément qui a rapproché le Venezuela du bord du « précipice » est l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Certains des hauts responsables nord-américains en charge de l’ « opération Venezuela » sont les mêmes que ceux à l’origine de l’ « opération Irak », a-t-il fait remarquer.
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