Panamá, 6 mai (Prensa Latina) Le candidat à la présidence du Front Ample pour la Démocratie (FAD), SaúlMéndez, a déclaré hier que les résultats à ces dernières élections reflètent le niveau de crise auquel est arrivé le système politique panaméen, ce qui remet en cause la validité de la Constitution Originale de 1972.
Dans ses déclarations à la presse, SaúlMéndez -qui est également dirigeant syndical- a affirmé qu’une nouvelle constitution est nécessaire afin de mettre un terme à la corruption, de construire un meilleur État et d’obtenir une vie plus digne pour le peuple.
« Voilà 30 ans que nous appliquons une politique excluant la majorité, et, semble-t-il, nous allons devoir subir pendant cinq ans encore ce même régime qui avantage une minorité au détriment de l’ensemble de la population », a expliqué l’unique représentant de la gauche sur les sept candidats à la présidence.
Il a reconnu que les résultats n’étaient pas à la hauteur de ce qu’il espérait et que « les objectifs que s’étaient fixés le parti n’ont pas été atteints; il ne nous reste donc plus qu’à espérer de meilleurs résultats au niveau législatif, régional et municipal ».
À 20h30 (heure locale), après dépouillement de plus de 90 pour cent des bulletins, Méndez n’avait obtenu que 0,66 pour cent des voix.
Le candidat du FAD a félicité les militants de son parti pour tous leurs efforts dans « ce combat inégal dans lequel les pouvoirs médiatiques ont joué un rôle capital ».
« Ces résultats, cependant », a-t-il ajouté, « ne nous ferons pas perdre courage: nous continuerons à défendre nos objectifs et nos idées parce que nous sommes des combattants sociaux ».
Méndez a assuré que, dans les six mois qui suivent, les gens seraient à nouveau déçus, « mais nous ne laisserons tomber ni la lutte sociale, ni le peuple qui, trompé et à l’abandon, continue à traîner derrière lui ses lourdes chaînes ».
« Le FAD », explique-t-il, « n’est qu’un simple outil car le véritable protagoniste du changement nécessaire ne peut être que le peuple. Toutefois, ce simple outil sera appelé, à un certain moment, à jouer un rôle important pour aider le peuple à briser les chaines de l’oppression ».
« Notre morale, notre éthique, notre idéologie, notre philosophie sont intactes. Notre contact avec le peule, quand nous prêtons une oreille attentive à ses problèmes, renforce notre détermination, même si nous ne parvenons pas encore à franchir le seuil qualitatif que nous espérons », ajoute-t-il.
« Quel qu’en soit le prix et les risques, nous continuerons notre chemin, comme nous l’avons fait tout au long de notre histoire car notre analyse de la situation est la meilleure, les candidats que nous avons présentés étaient les meilleurs et nous avons le meilleur projet de Gouvernement ».
« Mais, même si nous avons raison en tout cela, c’est le peuple lui-même qui sera appelé à changer son histoire. Nous, nous jouerons le rôle qui nous correspond et nous nous adapterons aux changements », a-t-il continué
« Nous n’allons ni nous soumettre, ni nous rendre; et encore moins renoncer à poursuivre la lutte aux côtés du peuple », a-t-il conclu, car il sait que son parti est un produit du mouvement social panaméen et qu’il défend au plus près les intérêts du peuple et de la nation.
Aux derniers résultats, LaurentinoCortizo, le candidat du Parti Révolutionnaire Démocratique l’aurait emporté d’une courte tête sur le candidat du Changement Democratique, Rómulo Roux. Les autres candidats: Ricardo Lombana (candidat libre), José Blandón (Parti Panaméiste) et Ana Matilde Gómez ont également reconnu leur défaite.
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