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Sanctions, menaces et blocus des États-Unis contre la Syrie

Par Pedro Garcia Hernandez

Damas, 13 mai (Prensa latina) Sous des prétextes jamais démontrés, les États-Unis augmentent les sanctions contre la Syrie, intensifient le blocus commercial et économique, conjointement à un renforcement du déploiement militaire dans une zone géographique qui comprend déjà des bases nord-américaines dans sept pays du Moyen-Orient.

S´ajoute à ce panorama le fait que le gouvernement de Donald Trump maintient et renforce 12 centres militaires de soutien aux dénommées Forces Démocratiques Syriennes (FDS), dans le nord de la province de Hasaka et celle d´Al Tanef, proche de la frontière sud-est avec l´Irak et la Jordanie.

Sont également bloqués les approvisionnements de pétrole et de ses dérivés vers les ports syriens, puis cette administration fait également pression sur le Liban et soutient les constants processus de colonisation du territoire du Golan, occupé par le régime d´Israël depuis 1967 à l´encontre des résolutions des Nations Unies.

La plus récente décision de Washington pour justifier ces mesures est réitérative et fait allusion, à l´encontre de toute loi internationale, au fait que la « Syrie possède des armes chimiques, soutient des organisations terroristes, détruit la capacité du Gouvernement libanais de fonctionner efficacement, continue de promouvoir l´extrémisme et le sectarisme, puis représente une menace inhabituelle extraordinaire pour la sécurité nationale, la politique extérieure et l´économie des États-Unis ».

De telles tactiques et stratégies ne sont pas nouvelles, et des analystes comme Michel Chossudovsky, économiste canadien de l´Université d´Ottawa, affirme que « l´agenda des États-Unis à moyen et long terme est de transformer la Syrie et l´Irak en trois territoires séparés, et ce sur la base de mensonges et d´ambiguïtés ».

Mais l´expert, que l´on ne pas qualifier d´allié de la Syrie, va plus loin: « la narration de la propagande mensongère est installée. Toute la région (le Moyen-Orient) est sous la menace car à l´intérieur des frontières des États-Unis règne la mort cérébrale la plus désintéressée de tout ».

Avec le soutien d´alliés régionaux et de l´Organisation du Traité de l´Atlantique Nord (OTAN), les États-Unis n´ont retiré aucun effectif du territoire syrien, n´ont pas respecté des accords, ont refusé les propositions de négociations pour la paix et saboté les trêves obtenues à Genève, Astana, Sochi ou Moscou, puis ont ratifié sur le terrain le « tout contre la Syrie » pour « sauver » les groupes terroristes.

Malgré les bases militaires plus qu´importantes et d´énorme valeur stratégique pour Washington en Turquie, à Oman, au Koweït, en Arabie Saoudite, au Bahreïn, au Qatar et aux Émirats Arabes Unis, sont arrivés sur l´installation qatarie d´Al Udeid quatre bombardiers B-52 supplémentaires et une flotte navale, avec à sa tête le porte-avions nucléaire Abraham Lincoln, est en chemin vers le détroit d´Ormuz.

Puis dans le même temps, le Commandement Central Avancé (étasunien) et les centres de renseignement et d´entrainement à Amman, en Jordanie, où participent des représentants de 40 nations membres de l´OTAN, sont activés et actualisés.

Le siège contre la Syrie est également dirigé contre l´Iran et la Russie, puis il implique à court et moyen terme une escalade des tensions, dont les coûts proviennent des coffres des pétrodollars.

Il s´agit d´empêcher que cette nation du Levant consolide sa souveraineté et puisse vaincre les groupes terroristes dans une guerre imposée depuis huit ans et qui a couté la vie et la mutilation de plus d´un demi million de personnes et provoqué des pertes économiques supérieures aux 400 milliards de dollars.

peo/tgj/pgh

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