Bogotá, 16 mai (Prensa Latina) Les leaders du parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC, issu de l´ancienne guérilla du même acronyme) ont dénoncé l´assassinat de l´ex-commandant guérillero Wilson Saavedra dans le département de la vallée du Cauca et ont exigé des garanties pour les anciens combattants ayant signé les accords de paix.
Jorge Enrique Corredor, connu comme Wilson Saavedra, est décédé dans l´après-midi de lundi après avoir reçu des impacts de balles tirées par des inconnus dans quartier d´Istanbul dans la commune de Tulua.
L´ancien commandant du Front 21 et de la colonne Victor Saavedra de l´ex-guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) avait rendu les armes dans la zone de réintégration à la vie civile de Marquetalia, à la suite de la signature de l´Accord de Paix.
Celui qui avait également appartenu au Commandement Central Conjoint des FARC-EP était âgé de 49 ans et travaillait au sein de projets agricoles de la vallée du Cauca en compagnie d´autres anciens combattants réincorporés à la société.
La sénatrice de la FARC Victoria Sandino a manifesté sa profonde douleur et a demandé des réponses au Gouvernement quant à l´insécurité qui pèse sur les anciens guérilléros qui ont rendu les armes parce qu´ils croyaient en la construction de la paix. « La situation concernant la sécurité de ceux qui ont signé la paix est de plus en plus critique et le Gouvernement National ne montre aucune volonté d´y remédier. Nous avons besoin de réponses », a exprimé la congressiste.
Carlos Antonio Lozada, également sénateur de la FARC, a pour sa part manifesté qu´il est urgent que cesse le massacre à l´encontre des anciens combattants.
« Président Ivan Duque: jusqu´à quand allez vous permettre que continue ce bain de sang sans prendre de mesures qui garantissent la vie de ceux qui ont signé la paix? », a questionné celui qui également membre du Conseil Politique National de la FARC.
Depuis la signature de l´Accord de Paix, en novembre 2016, plus de 120 anciens guérilléros et plus de 30 membres de leurs familles ont été assassinés en Colombie.
Les Nations Unies ont récemment tiré la sonnette d´alarme quant à la situation dans ce pays sud-américain, non seulement concernant les assassinats d´anciens combattants, mais également ceux de leaders sociaux, dont plus de 50 d´entre-eux ont été abattus uniquement depuis le début de l´année en cours.
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