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Entrée illégale et arrestations au sein de l´Ambassade vénézuélienne aux États-Unis

Washington, 16 mai (Prensa Latina) L´organisation Code Pink a aujourd´hui dénoncé l´entrée illégale des autorités étasuniennes dans l´Ambassade vénézuélienne et l´arrestation d´activistes qui se trouvaient à l´intérieur du bâtiment pour éviter qu´il soit occupé par l´opposition du pays sud-américain.

« À 9h30 du matin, les officiers de police de la ville de Washington sont entré illégalement dans l´Ambassade du Venezuela  dans le quartier de Georgetown et ont arrêté quatre activistes qui vivaient légalement dans le bâtiment depuis le 10 avril, en tant qu´invités du gouvernement légitime du Venezuela », a exprimé cette organisation dans un communiqué.

Selon ce texte, les quatre personnes détenues sont Margaret Flowers et Kevin Zeese (de l´organisation Popular Resistance), Adrienne Pine (une académicienne) et David Paul (de Code Pink), qui font partie d´un groupe dénommé Collectif de Protection de l´Ambassade.

Lors de déclarations à Prensa latina, Medea Benjamin, cofondatrice de Code Pink, a manifesté que les activistes se trouvent actuellement en prison, mais qu´ils n´ont pas beaucoup d´informations sur les procédures qui suivront ; signalant que les accusations à leur encontre sont apparemment celles d´entraver les fonctions d´une ambassade.

Sur son compte Twitter, Benjamin a également cité l´avocate Mara Verheyden Hilliard, représentante légale des membres du collectif, qui a signalé qu´ils n´ont pas été accusés d´être entré illégalement dans le bâtiment car le Gouvernement nord-américain ne veut pas expliquer qui est légalement en charge du lieu.

Les membres de ces organisations civiles nord-américaines sont restés durant 37 jours dans la légation pour éviter qu´elle soit livrée à Carlos Vecchio, nommé représentant aux États-Unis du député de l´Assemblée Nationale vénézuélienne inhabilitée depuis 2016, Juan Guaido, qui s´est autoproclamé président en charge du pays sud-américain en janvier dernier.

L´Exécutif de Donald Trump, qui souhaite mettre fin au mandat du président constitutionnel du Venezuela, Nicolas Maduro, a reconnu Guaido comme mandataire de son pays, puis l´a notamment soutenu lors de sa récente tentative de coup d´État et a donc répondu favorablement aux appels de Vecchio pour que les activistes soient délogés de l´Ambassade.

Les organisations nord-américaines participant à la protection de l´Ambassade considèrent que l´irruption et les arrestations d´aujourd´hui sont illégales et constituent une violation du droit international car les États-Unis n´ont pas respecté la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

L´article 22 de cette convention stipule que les locaux diplomatiques sont inviolables et que les agents de l´État les accueillant ne peuvent y pénétrer sans le consentement du chef de la mission ou de son gouvernement, et doivent être protégés contre tout intrusion ou dommage, et ce y compris en tant de guerre ou de rupture diplomatique.

Margaret Flowers, l´une des personnes détenues aujourd´hui, avait récemment déclaré que leur présence dans le bâtiment était légale car ils y étaient entrés avec l´autorisation du Gouvernement de Maduro, que Washington s´entête à ne pas reconnaitre malgré sa réélection en mai 2018 avec près de 68 pour cent des votes exprimés.

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