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Le procureur de Colombie signe la libération de Jesús Santrich

Bogotá, 16 mai (Prensa Latina) Plusieurs secteurs de la population colombienne espèrent que Jesús Santrich, le dirigeant de la FARC (Force Alternative Révolutionnaire du Commun), recouvrera la liberté aujourd’hui après que le procureur en charge de l’affaire, Fabio Espitia, ait signé l’ordre de libération présenté par la JEP.

Au cours de ces dernières heures, Fabio Espitia a donné le feu vert aux diverses démarches requises par la prison La Picota de Bogotá pour la libération de l’ancien commandant des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARCEP), auto-dissoutes après la signature des accords de paix de La Havane et dont est issu le parti politique de la FARC.

Espitia a remplacé Néstor Mártinez au poste de procureur général après que ce dernier ait démissionné en raison de son désaccord avec la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP) qui avait ordonné la libération de Santrich pour manque de preuves incriminantes.

Jesús Santrich -l’un des anciens négociateurs des accords de Paix- serait donc libéré ce jeudi après avoir été incarcéré pendant 13 mois, ce que le nouveau parti de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) considère comme une injustice montée de toutes pièces pour discréditer le processus de paix.

Le parti de la FARC continue à demander la libération immédiate de Santrich et estime qu’il est encore temps de reconstruire la confiance en la paix. « Nous pouvons encore avancer ensemble et réaliser notre rêve d’un pays qui vivrait en paix et dans la justice sociale », peut-on lire dans un communiqué publié hier soir par le Conseil Politique National de la FARC.

Pendant ce temps, des militants du parti rose se sont assemblés devant le siège de la Procureur de Bogotá pour exiger la mise en application du jugement la JEP qui ordonnait, hier déjà, la libération immédiate de l’ancien chef guérillero.

La détermination des instances de justice transitoire, mises en place par l’Accord de Paix en Colombie, a rempli de joie les défenseurs de cet Accord violemment critiqué par le parti du Centre Démocratique en ce moment au pouvoir.

Iván Duque, le président colombien, s’est adressé hier au pays. Dans son allocution, il s’est dit indigné; il a déclaré que son Gouvernement ne partageait pas la décision de la JEP et que la décision n’était pas définitive.

Il a ajouté qu’il était disposé à signer l’ordre d’extradition de Santrich aux États-Unis si le Procureur Général était prêt à déposer un recours contre le jugement prononcé par la JEP.

« En tant que président de la République, j’ai été, je suis, et je serai toujours prêt à signer l’ordre d’extradition de Santrich », a affirmé Duque.

Il a ensuite répété les diverses objections que son administration oppose à la loi statutaire de la JEP sur laquelle la Cour Constitutionnelle de Colombie doit se prononcer dans les jours qui viennent.

Peo/Ida/tap

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