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Le Venezuela appelle l´Europe à retirer son soutien à Juan Guaido

17 mai, Madrid (Prensa Latina) L´ambassadeur du Venezuela en Espagne, Mario Isea, a aujourd´hui appelé l´Union Européenne (UE) à reconsidérer ses relations avec son pays et à retirer son soutien au dirigeant d´opposition Juan Guaido, soutenu par les États-Unis.

Lors d´une conférence de presse tenue au sein de la légation vénézuélienne à Madrid, Isea a demandé au Gouvernement espagnol qu´il retire la reconnaissance octroyée à Gauido, qui s´est autoproclamé président en charge du pays sud-américain, et ce dans le cadre d´une réflexion étendue à toute l´UE.

Selon le diplomate, le bloc communautaire s´est précipité à l´heure d´assumer cette décision, par laquelle il ne reconnait donc plus le gouvernement constitutionnel de Nicolas Maduro, vainqueur indiscutable des élections de mai 2018.

Le soutien concédé par de nombreuses nations européennes à l´homme politique d´opposition s´est basé sur des informations inexactes quant à la situation réelle au sein de la République Bolivarienne, où il a été tenté, sans succès, de créer un gouvernement parallèle, a-t-il estimé.

Puis Isea a suggéré au vieux continent de méditer sa politique concernant le Venezuela à partir du comportement du président étasunien, Donald Trump, qu´il a défini comme le « fou de la guerre de nos temps » avec ses mesures arbitraires et extraterritoriales.

Il a en ce sens accusé le magnat nord-américain d´intensifier la guerre économique contre le processus social bolivarien et de bouleverser la scène internationale par des mesures coercitives, par exemple contre l´Iran ou Cuba, qui portent notamment préjudice à l´Espagne et à l´Europe en général.

« S´il y a un endroit sur terre où il devrait y avoir une réflexion profonde concernant tout de qu´est en train de provoquer le locataire de la Maison Blanche c´est au sein de l´UE », a-t-il fait remarquer après avoir rappelé la sortie unilatérale de Washington d´accords internationaux sur l´environnement, la sécurité ou encore la défense.

L´ambassadeur a consacré une grande partie de son intervention à dénoncer le siège financier et commercial imposé à son pays par l´administration Trump, le qualifiant de féroce et brutal puisqu´il affecte notamment les transactions pour l´achat de médicaments et d´aliments.

Il a de plus averti que Washington, et ses alliés à l´intérieur du Venezuela, adoptent de nouvelles mesures coercitives à chaque fois qu´échouent leurs actions anticonstitutionnelles destinées à renverser l´Exécutif légitime de Maduro et provoquer le chaos dans le pays.

Le diplomate a manifesté que le mandataire étasunien tente de dissimuler par des sanctions à l´encontre de personnes déterminées les réelles affectations contre la population vénézuéliennes qui frisent les crimes de lèse humanité: « ces sanctions sont une violation massive des droits de l´Homme du peuple vénézuélien », a-t-il insisté.

Isea a chiffré à près de 130 milliards de dollars les pertes provoquées depuis 2014 à l´économie de son pays par le féroce embargo étasunien. Il a ajouté à cela la confiscation dans des banques internationales de cinq milliards 470 millions de dollars et l´appropriation des réserves en or de la nation latino-américaine au Royaume-Uni.

« Il s´agit d´une attaque brutale à notre économie, à notre peuple, qui a uniquement demandé le respect de la souveraineté et de l´autodétermination du Venezuela, défendant la voie du dialogue comme solution au conflit politique », s´est insurgé l´ambassadeur.

« Nous plaidons pour la paix et la cohabitation », a souligné Isea tout en accusant l´exécutif des États-Unis d´être l´unique menace pour la sécurité mondiale.

« Lorsqu´il n´y a pas de guerre, ils les inventent, car ils ont besoin de marchés pour la vente d´armes », a-t-il considéré après avoir signalé que le monde n´est plus unipolaire comme le prétend la puissance nord-américaine.

« La menace réelle est la folie qui s´est installée au sein du gouvernement nord-américain », a-t-il conclu.

peo/acl/edu

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