Moscou, 23 mai (Prensa Latina) La Russie a aujourd´hui dénoncé les violations du droit international lors de l´entrée de la police nord-américaine au sein de l´ambassade vénézuélienne aux États-Unis, ainsi que les doubles standards utilisés par Washington.
La porte-parole de la Chancellerie russe, Maria Zajarova, a considéré que l´entrée de policiers nord-américains au sein du siège diplomatique vénézuélien, le 13 mai dernier, représente une violation et un pied de nez aux principes du droit international.
« La Maison Blanche a expulsé par la force les activistes qui se trouvaient au sein de l´ambassade avec l´autorisation et le consentement du gouvernement vénézuélien », a rappelé la fonctionnaire russe.
« En mars de cette année, la police étasunienne a aidé les prétendus « diplomates » du président autoproclamé Juan Guaido à prendre possession des locaux du Consulat Général du pays sud-américain à New-York », a-t-elle ajouté.
Selon la porte-parole russe, cela constitue une démonstration flagrante de la négligence du droit international et des doubles standards des autorités étasuniennes.
« Les demandes présentées au gouvernement de Nicolas Maduro (par les États-Unis) pour mettre fin à la prétendue persécution politique des députés de l´Assemblée Nationale (du pays sud-américain) ne résistent pas aux critiques », a-t-elle souligné.
« Dans un premier temps, cela est un nouvel exemple d´interférence dans les affaires internes d´un autre pays », a considéré Zajarova. « Mais en plus, il est ainsi tenté de présenter des complices d´un coup d´État comme des « prisonniers de conscience et des victimes de la dictature » », a-t-elle dénoncé.
« Dans tout pays « civilisé » la participation à une insurrection armée est punie par la loi. Pourquoi, dans le cas du Venezuela, une exception devrait être faite, et ainsi s´abstenir d´enquêter sur des crimes et de sanctionner les criminelles? », a-t-elle demandé.
« Nous respectons l´État vénézuélien et les vénézuéliens », a-t-elle commenté, avant de signaler que « nous sommes habitués à des manifestations de chantage, de pressions personnelles et autres techniques qui sont en dehors de tout cadre légal et sont pratiquées par Washington contre ses opposants ».
« Mais la facilité avec laquelle le système politique des États-Unis les applique, y compris contre des partenaires stratégiques, est surprenante », a-t-elle estimé.
En conclusion et comme exemple, la diplomate a indiqué qu´après que « des membres du Tribunal Constitutionnel de Colombie aient refusé de discuter avec l´ambassadeur des États-Unis à Bogotá, au sujet d´amendements de la loi concernant le tribunal spécial de transition pour la paix dans ce pays sud-américain, le Département d´État a annulé les visas de ces juges ».
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