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« Nous sommes un parti pour la paix », estime le leader de la FARC en Colombie

Bogotá, 23 mai (Prensa Latina) Le plus haut dirigeant de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC, parti politique issu de l´ancienne guérilla des FARC-EP), Rodrigo Londoño (connu comme Timochenko), a divergé hier des déclarations de l´un des anciens commandants des insurgés, Ivan Marquez, qui a estimé qu´avoir rendu les armes a été une erreur.

« Nous sommes un parti pour la paix, nous ne serons jamais un parti pour la guerre », a souligné le président de la FARC dans une carte destinée aux militants de ce parti politique.

Londoño a exprimé que l´attitude de Marquez, et de ceux qui le suivent, vise à piétiner quelque chose de sacré pour les révolutionnaires: l´autorité morale du Parti.

« Dans ces conditions, et avec un profond regret, je dois reconnaitre la nécessité de marquer une distance avec eux », a-t-il indiqué dans une longue missive, dans laquelle il a souligné que la FARC a une responsabilité envers tous ceux qui croient en la paix et dans l´engagement pour avancer vers un pays différent.

La déclaration de Londoño répond donc aux déclarations de Marquez, qui a publié un communiqué lundi dernier, au nom d´anciens commandants de fronts et de colonnes, considérant qu´avoir rendu les armes à un État tricheur a été une grave erreur.

« Nous ne pouvons pas perdre ce qui a été gagné jusqu´à aujourd´hui, aussi complexe que puisse être la tache qu´il nous reste à accomplir », a manifesté Londoño, après avoir estimé que Marquez devrait faire son autocritique pour avoir abandonné la responsabilité que lui avait octroyée le Parti, dont le fait de ne pas avoir assumé le siège d´élu au Congrès de la République.

« Il est parti, sans aucun type d´explication, il a refusé d´occuper son siège au Sénat, laissant notre représentation parlementaire acéphale au moment où sa présence était la plus requise », a affirmé Londoño.

Puis le dirigeant a fait remarqué qu´en « des conditions historiques si définitives comme celles que nous vivons, nous ne pouvons nous offrir le luxe de vaciller quant à la correction de notre cap ».

« Il est nécessaire de travailler avec toute notre âme, tout notre cœur. C´est l´unique garantie effective pour obtenir le respect (des accords de paix) de l´État. Le reste serait une guerre infinie, la destruction interminable de vies, en majorité du propre peuple, alors que le pouvoir continue intacte aux mains d´une classe qui s´alimente de la confrontation », a-t-il ajouté.

Le président du parti politique créé en septembre 2017 à la suite de la signature de l´Accord de Paix (entre l´État et l´ancienne guérilla des FARC-EP, signé en novembre 2016 et suivi de la démilitarisation des insurgés) a insisté sur le fait que « tout a son moment et son contexte. Et la guerre de plus d´un demi-siècle en Colombie devait terminer ».

peo/mem/tpa

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