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Lenín Moreno rendra compte aujourd’hui de sa seconde année de gestion présidentielle

Par Sinay Céspedes Moreno

Quito, 24 mai (Prensa Latina) Le chef d’État de l’Équateur, Lenín Moreno, s’adressera aujourd’hui à la nation afin de rendre compte de sa seconde année de gestion présidentielle après son arrivée au pouvoir le 24 mai 2017.

Selon les informations préalables fournies par le Secrétariat Général à la Communication de la Présidence, une grande partie de cette intervention qui aura lieu à l’Assemblée Nationale sera consacrée aux institutions politiques, au redressement économique et au soutien accordé aux institutions internationales.

Il passera également en revue les travaux réalisés dans le cadre de programmes tels que le Plan « Toda Una Vida »  (Toute une vie) sur lequel est fondé le programme du Gouvernement, ou « Las Manuelas » et « Médico de Barrio » (Medecin de Quartier), destinés à s’occuper des sections de la population ayant besoin d’une action prioritaire.

Cette intervention sera précédée par une mobilisation de l’opposition pour qui les deux années écoulées correspondent à une période de mauvaise administration.

L’appel a été lancé pour participer à une journée d’action civique et citoyenne afin de marquer le rejet de mesures considérées comme préjudiciables aux équatoriens les plus vulnérables, ainsi que de la signature de l’accord signé avec le Fond Monétaire International, qui ne sont que certains des nombreux points de la politique présidentielle  ne recueillant pas le soutien de la population.

Le chômage, l’insécurité, la crise économique, la hausse des prix, l’appauvrissement généralisé, la corruption, les privatisations et la persécution politique contre les dirigeants de la Révolution Citoyenne, sont certaines des autres objections qui serviront de slogans à cette manifestation, d’après les réseaux sociaux sur lesquels l’appel a été lancé.

Parmi les autres sujets de mécontentement, il faut noter le licenciement de milliers de fonctionnaires dans le cadre d’un plan d’austérité qui a fermé plusieurs instances gouvernementales et plusieurs bureaux, en a fusionné d’autres ou les a absorbés dans certains ministères.

Le rapprochement des États-Unis, déjà présents dans plusieurs secteurs à l’intérieur même de l’Équateur, est également vu avec méfiance par une grande partie de la population qui, depuis des années, est parvenue à obtenir des avancées en matière sociale, économique et de politique étrangère sans faire intervenir Washington dans les affaires internes du pays.

Tandis qu’au siège du Parlement, les députés, sénateurs, représentants des institutions de l’État, ministres et ambassadeurs accrédités par l’Équateur se réuniront pour écouter le président, à quelques mètres de là, dans le Parc Del Arbolito, les opposants se rassembleront pour une manifestation qu’ ils ont appelée: « 24 mois sans président ».

Cette intervention présidentielle a lieu au moment où un processus nommé « Accord National Équateur 2030 » a été lancé par le président lui-même dans le but de promouvoir le dialogue national et trouver un consensus pour mettre en œuvre les politiques publiques qui, selon lui, permettront  d’atteindre les Objectifs du Développement Durable que les Nations Unies ont proposés pour cette année.

Le discours tombe peu de jours après l’entrée en fonction des nouvelles autorités locales, issues des élections régionales du mois de mars dernier et qui ont pris possession de leur mandat le 14 mai dernier.

De plus, ce discours coïncide avec une période durant laquelle se déroulent plusieurs procès pour actes supposés de corruption commis par des fonctionnaires de haut rang et en plein milieu d’accusations contre le président Moreno en personne pour des irrégularités commises par certaines compagnies offshore appartenant à sa famille à l´époque où Lenín Moreno, contraint de se déplacer en fauteuil roulant après une agression à son domicile, avait été nommé envoyé spécial à l’ONU.

Sans oublier d’autres sujets de déception comme, par exemple, la fin de la protection accordée depuis 2012 au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui s’était réfugié au sein de l’ambassade de l’Équateur à Londres, changement d’attitude qui a entraîné son incarcération par les autorités britanniques et pourrait bien s’achever par une extradition vers les États-Unis où il risque la peine de mort.

Au milieu de tout ce panorama politique, le président fera état des acquis de l’année qui vient de s’écouler et entamera un nouveau cycle de 12 mois où l’attendent de nombreux défis.

Peo/tgj/scm/cvl

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