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Du cœur de l’Amérique Latine, la Bolivie tisse un message de paix et d’intégration

Par Jorge Petinaud

La Paz, 27 mai (Prensa Latina)Au-dessus de la mêlée des différences politiques, la Bolivie pratique aujourd’hui une diplomatie dont le but est de préserver la paix dans toute la zone de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Les accords qu’elle passe avec les pays voisins sont l’un de moyens de parvenir à l’intégration économique de la région.

« Je viens d’une diplomatie des peuples. C’est ce que j’ai appris à l’intérieur de ma communauté. Dès mon plus jeune âge, ma mère et mon père m’ont enseigné que nous et nos voisins devions rester unis; que nous devions passer par-dessus toutes les convoitises et toutes les jalousies. À l’intérieur des communautés indigènes originelles, il n’existe ni majorité, ni minorité », a répondu le président Evo Morales à l’une des questions posées par Prensa Latina.

Le président a ajouté que la Bolivie continuera à œuvrer pour construire de bonnes relations avec tous les pays du monde.  Elle est disposée à ouvrir partout des ambassades et désire vivre en bonne entente, y compris avec les États-Unis, ce qui implique que Washington s’abstienne de donner un caractère idéologique aux échanges et accepte l’existence d’un pays sud-américain ayant une politique sociale et économique meilleure que celle proposée par le système capitaliste.

Conséquence de cette vision de la politique étrangère: ce 26 mai 2019, le premier président indigène de l’État Plurinational de Bolivie, s’entretient au Palais du Gouvernement de Lima avec son homologue du Pérou, Martín Vizcarra, sur le Couloir Ferroviaire d’Intégration (CFBI) et sur la vente de gaz au sud péruvien.

Ces entretiens ne sont que le début du dialogue entre les deux présidents et comme un prologue au Vème Cabinet Binational Pérou-Bolivie qui se tiendra cette année dans une ville du Pérou avec un ordre du jour établi par les représentants des deux pays, a fait savoir le vice-ministre du Commerce Extérieur et de l’Intégration, Benjamín Blanco.

Selon ce dernier, le Pérou est un acteur très important pour l’établissement du CFBI. La réalisation de ce projet -motivé par la position géographique de la Bolivie qui est au cœur même de l’Amérique du Sud- permettrait de relier le port péruvien de Llo à celui de Dos Santos, au Brésil, par une voie ferrée de trois mille 775 kilomètres allant de l’Océan Pacifique à l’Océan  Atlantique.

Considéré par le Marché Commun du Sud comme un projet d’intérêt général pour toute la région, le CFBI éveille aussi de l’intérêt chez certains pays industrialisés comme l’Allemagne, la Chine, la Russie et la Suisse qui sont prêts à participer aux investissements, avec l’accord des autorités boliviennes.

Blanco a fait savoir que le ministre des Travaux Publics, des Services et du Logement, Oscar Coca, accompagne le président Morales au Pérou afin d’évaluer l’avancement de ce projet transnational.

Le projet de vente de gaz de la Bolivie au Pérou suit également son cours, comme le prouve la visite d’une délégation composée de Luis Alberto Sánchez, ministre des Hydrocarbures  et de l’Énergie, et du président des Gisements Pétroliers de Bolivie, Oscar Barriga.

Blanco assure que les deux pays progressent rapidement pour permettre de faire parvenir le gaz bolivien aux compagnies péruviennes chargées de la production d’électricité dans le sud du Pérou.

De son côté, l’ambassadeur de Bolivie au Pérou, Gustavo Rodríguez, a déclaré lors d’un entretien accordé à RedPatriaNueva (Réseau Nouvelle Patrie), que les discussions sur ce projet de vente de gaz ont débuté en décembre 2018, après que les gouverneurs élus des états de Puno et Moquegua, Walter Anduviri  et Zenón Cuevas, respectivement, soient venus s’entretenir avec le président Morales à La Paz.

Autre preuve -encore au Pérou- de la capacité diplomatique de la Bolivie pour encourager la collaboration et l’intégration dans un contexte de diversité politique: le XIXème Sommet des pays de la Communauté Andine (CAN) auquel participeront, entre autres, le président du Pérou, Vizcarra, le président de la Colombie, Iván Duque, le président de l’Équateur, Lenín Moreno et Evo Morales, le président de la Bolivie qui se verra remettre la présidence tournante de la CAN.

A l’opposé du Gouvernement de l’État Plurinational de Bolivie -qui appartient aussi à l’Alliance Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique, organisation en faveur d’une solution dialoguée et respectueuse de la souveraineté pour résoudre la situation au Venezuela- les autres pays sont membres du Groupe de Lima qui suit la politique imposée par les États-Unis et cherchent le renversement du président constitutionnel du Venezuela, NicolásMaduro.

L´actuel secrétaire général de la CAN, Jorge Hernando Pedraza, a informé la presse que le XIXème Sommet prendra des décisions sur l’élimination progressive des coûts du « roaming » international à l’intérieur des pays de la CAN et lancera un « plan quinquennal pour les peuples d’afro-descendants ».

Lors d’une récente visite à La Paz, Pedraza a déclaré à Prensa Latina qu’il était confiant que la CAN parviendrait à des avancées pendant la présidence « pro-tempore » de la Bolivie.

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