Belgrade, 31 mai (Prensa Latina)La Serbie a aujourd´hui fait part de sa surprise quant au silence de l´Union Européenne (UE) face aux déclarations du Kosovo qui assurent que l´accord de Bruxelles ne sera pas respecté au sujet de la formation de l´Association des Communautés Serbes (ACS).
Je suis réellement choqué, a exprimé le président de la République, AleksandarVucic, en réponse à une question concernant le manque de réaction de l´UE, pourtant médiatrice du dialogue Belgrade-Pristina qui a scellé en avril 2013 l´accord de l´établissement de cette dite institution des citoyens serbes au Kosovo.
Le président a signalé espérer qu´aujourd´hui ou demain il y ait une réaction de Bruxelles à ce sujet, faisant remarquer que si cela n´a pas lieu la Serbie saura ce qui lui reste à faire.
Le mandataire a précisé que si l´auteur de cette déclaration, le président de l´administration du Kosovo, HashimThaci, considère que le document (l´accord de Bruxelles) n´est pas valable, il ne sait donc pas avec qui il négociera dans le futur, rappelant que l´UE a donné des garanties quant à la concrétisation de cette décision.
Il a également affirmé que ces déclarations de Thaci parlent suffisamment d´elles-mêmes du poids réel de la situation dans laquelle se trouve aujourd´hui le pays.
« Les albanais n´ont qu´une église où prier, les États-Unis, et tout ce qu´ils peuvent dire ou faire contre la Russie et la Serbie leur importent peu ou pas du tout », a ajouté Vucic devant des reporters dans un hôpital de la capitale. Puis il a manifesté que si l´UE n´est pas en position de garantir cet accord, dont elle a participé à l´élaboration, « qu´on nous le dise, pour savoir qu´il n´a aucune force légale ».
« Si tel était le cas, cela provoquerait plus d´insécurité et de problèmes pour toutes les parties ; c´est pour cela qu´il est important que l´UE informe la Serbie quant à cette question, et non pas au sujet de diverses stupidités que certains oligarques politiques écrivent », a-t-il assuré.
Le président serbe s´est rendu à l´hôpital de l´Académie Médico-Militaire de la capitale pour rendre visite au citoyen russe fonctionnaire de l´ONU au Kosovo, MijailKrasnoschenkov, qui a été arrêté et maltraité par des effectifs de la police kosovare lors de la descente réalisée lundi à KosovskaMitrovica, tout comme 23 serbes de cette localité.
Après avoir été reçu dans un hôpital à Pristina et remis en liberté, une ambulance l´a transféré à Belgrade pour y recevoir les soins nécessaires. Aujourd’hui, le premier ministre kosovar, Ramuz Haradinaj, l´a déclaré persona non grata, alors que la Russie réclame à l´ONU une enquête profonde des faits et des sanctions contre les responsables.
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