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Santrich depuis le siège de la FARC: « Vive la paix en Colombie! »

Bogotá, 31 mai (Prensa Latina)« Vive la paix en Colombie! Loin de se soumettre aux volontés des Yankees », voilà ce qu’a affirmé hier, depuis le siège de son parti à Bogotá, JesúsSantrich, le dirigeant de la FARC qui vient de retrouver la liberté.

Cet ancien négociateur de l’Accord de Paix a quitté ce jeudi le bunker du Ministère Public accompagné de ses avocats, de dirigeants de la FARC et  du sénateur du Pôle Démocratique Alternatif, IvánCepeda.

Après sa libération, Santrich s’est dirigé vers le siège du parti de la Force Alternative Révolutionnaire Commune (FARC) où l’attendaient des camarades militants défenseurs de l’Accord de Paix qui ont entonné des slogans de solidarité à l’extérieur du bâtiment.

« Bienvenu camarade Santrich. Ensemble nous allons renforcer la lutte pour la PAIX et défendre l’accord signé « , a déclaré le président de la FARC, Rodrigo Londoño (Timochneko), sur son compte Twitter.

« C’est le cœur plein de bonheur et les bras grands ouverts que nous recevons notre compagnon JesúsSantrich, enfin libre. Sa dignité nous a toujours accompagnés dans notre lutte et dans notre rêve de construction d’une Colombie enfin en paix », a également twitté la sénatrice de la FARC Victoria Sandino.

De son côté, David Flórez, un autre dirigeant de la FARC, a tenu à rappeler que Santrich n’avait obtenu la liberté qu’après 400 jours d’incarcération injuste et sans qu’aucune preuve réelle n’ait été trouvée contre lui.

Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, des images de Santrich circulaient, où on le voyait en train d’embrasser divers membres de l’ancien commandement des Forces Révolutionnaires parmi lesquels Pablo Catalumbo, PastorAlape et Benedicto González, tous trois membres du Conseil Politique National de la FARC.

Hier, la Salle Pénale de la Cour Suprême de Justice a décidé que le Procureur n’avait pas la compétence pour maintenir en prison un ancien chef rebelle, ni pour le juger, étant donné sa position de représentant du département de l’Atlantique au Parlement.

Bien que la Cour Suprême ait ordonné sa libération immédiate, ce jugement n’est devenu effectif qu’à ce jour,  après que les avocats de Santrich, considérant la réticence du Ministère Public à libérer leur client, aient déposé une requête d’habeas corpus.

Mardi dernier, le Conseil d’État a confirmé l’investiture de Santrich comme membre du Congrès. Celui que l’on a appelé le « poète de la FARC » aurait dû occuper son siège au Parlement depuis le 20 juillet 2018, mais, à la demande des États-Unis, il est resté jusqu’à maintenant en prison.

Les autorités nord-américaines l’accusent de trafic de drogue mais ne sont jamais  parvenues à fournir la moindre preuve à la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP) qui s’était donc prononcée en faveur de sa libération et d’une garantie de non-extradition vers les États-Unis.

Hier, Santrich a exprimé le vœu de comparaître devant la Cour Suprême  de Justice de Colombie afin de prouver qu’il n’avait pas commis les délits dont l’accusent Washington et l’extrême-droite locale.

 » Je suis la personne la plus intéressée pour que les choses soient claires dans cette affaire. Je veux que mon innocence ne fasse aucun doute et qu’une enquête soit menée pour trouver les personnes qui ont commis ces délits en violation de la légalité et de la souveraineté de la Nation », a expliqué l’ancien commandant des FARC-EP.

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