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Santrich libéré, il demande à comparaitre devant la Cour Suprême de Colombie

Bogotá, 30 mai (Prensa Latina) « Vive la paix en Colombie. Cessons de nous soumettre au yanquis », a affirmé Jesus Santrich depuis le siège du parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) après avoir récupérer sa liberté dans l´après-midi.

L´ancien négociateur de l´Accord de Paix est finalement sorti ce jeudi du bunker du Ministère Public accompagnés de ses avocats, de leaders de la FARC et du sénateur du Pôle Démocratique Alternatif Ivan Cepeda.

Après sa libération, il s´est dirigé vers le siège de la FARC où l´attendaient ses compagnons et camarades défendant l´Accord de Paix dans ce pays sud-américain.

« Le cœur rempli de bonheur et les bras ouverts nous recevons en liberté notre compagnon Jesus Santrich. Sa dignité nous accompagne toujours dans cette lutte et ce rêve de construction de la Paix en Colombie », a manifesté sur Twitter la sénatrice de la FARC Victoria Sandino. Son collègue David Florez a pour sa part ajouté que « la liberté arrive enfin; après 400 jours d´injuste enfermement et aucune preuve réelle à son encontre ».
 
La Cour Suprême de Colombie a ordonné hier la libération immédiate de l´ancien guérilléro Jesus Santrich, et ce dernier a ce matin fait part de sa volonté de comparaitre devant ce tribunal pour démontrer son innocence face aux délits que les États-Unis et l´extrême-droite locale lui imputent.

Les avocats de Jesus Santrich ont dû présenter hier un recours d´habeas corpus pour exiger sa libération immédiate, et ont aujourd´hui transmis la volonté de leur client de répondre aux appels que la Cour Suprême de Justice (CSJ) lui fera dans le but d´éclaircir le montage dont il a été victime, concernant de prétendues accusations de narcotrafic.

Au travers d´une carte signée par l´ancien négociateur de l´Accord de Paix, ses avocats ont rendu publique sa décision d´éclaircir les faits « pour lesquels il y a une investigation injustement ouverte à mon encontre ».

« Je suis la personne la plus intéressée en ce que ce processus soit clarifié pour démontrer mon innocence, et que l´on enquête réellement sur ceux qui ont fraudé en violant la légalité et la souveraineté de la Nation », a souligné l´ex-commandant de l´ancienne guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP).

Santrich a fait remarqué qu´il continuera de respecter la Juridiction Spéciale de Paix (la JEP, justice de transition pour les personnes impliquées dans le conflit armé), ainsi que l´Accord de Paix négocié à La Havane entre l´État et l´éteinte guérilla des FARC-EP.

« Je réaffirme mon engagement envers la paix, la vérité, la réconciliation et la réincorporation », a-t-il écrit à la CSJ depuis le bunker du Ministère Public, où il était alors encore détenu jusqu´à cette après-midi malgré la nouvelle décision judiciaire ordonnant sa libération immédiate.

La demande de libération de Santrich réitérée par les hautes cours de la nation (la JEP s´étant déjà exprimée en ce sens il y a deux semaines) a été nouvellement critiqué hier soir par le président du pays, Ivan Duque, qui a qualifié l´ancien guérilléro de mafieux et signalé que sa place était en prison.

La déclaration de Duque a été vivement critiquée par les secteurs de l´opposition et les défenseurs de l´Accord de Paix pour ne pas respecter la présomption d´innocence et la légitimité des décisions judiciaires.

Le célèbre avocat colombien Alirio Uribe a pour sa part estimé que « le chef d´État ne doit ni juger ni condamner. Son devoir constitutionnel est de laisser parler les juges ».

peo/mgt/tpa

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