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« Les actions des États-Unis contre la Révolution se heurteront à un nouvel échec », avertit Raúl Castro

La Havane, 4 juin (Prensa Latina) Le premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba, Raúl Castro, a affirmé hier que les tentatives des États-Unis pour renverser la Révolution se heurteront, comme dans le passé, à un nouvel échec.

« Le durcissement de la guerre économique, avec un blocus de plus en plus sévère et l’application de  la Loi Helms-Burton, poursuit toujours le même objectif de Washington : renverser la Révolution cubaine par la pénurie économique et l’asphyxie et, comme par le passé, cette tentative est vouée à l’échec », a souligné le dirigeant cubain dans un article publié dans le quotidien Granma.

Prensa Latina publie ci-dessous cet article dans son intégralité:

« NOUS NE RENONCERONS À AUCUN DE NOS PRINCIPES.

Ces derniers temps, notre pays doit à nouveau faire face à un scénario défavorable. Nous voyons à nouveau ressurgir l’euphorie dans le camp de nos ennemis qui voudraient enfin réaliser leur vieux rêve: détruire l’exemple donné par Cuba. Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière, que la Révolution cubaine doit relever un défi ou se trouve devant de telles menaces. Depuis 60 ans, nous avons couru tous les risques, nous avons su résister et nous sommes sortis vainqueurs de toutes ces épreuves.

Pour nous -comme pour le Venezuela et le Nicaragua- il est évident que l’embargo se resserre et que notre peuple doit se tenir sur ses gardes, prêt à relever tous les défis avec unité, fermeté, optimisme et une foi inébranlable en la victoire.

Après avoir mis en pratique pendant dix ans les méthodes d’une guerre non-conventionnelle pour empêcher les gouvernements progressistes de rester au pouvoir ou d´aller de l’avant, les cercles du pouvoir à Washington sont devenus les promoteurs de plusieurs coups d’État: d’abord, un coup d’État militaire pour renverser le président Zelaya au Honduras, puis des coups d’État politico-judiciaires contre Lugo, au Paraguay, et DilmaRousseff, au Brésil.

Les États-Unis ont fomenté des procès truqués et politiquement motivés, ainsi que des campagnes de manipulation pour discréditer les dirigeants et les organisations de gauche en utilisant leur contrôle monopolistique des moyens de diffusion massive. Par ce moyen, ils sont parvenus à jeter en prison le camarade Lula da Silva et l’ont empêché de représenter le Parti des Travailleurs à des élections présidentielles qu’il aurait certainement remportées. Et je profite de l’occasion pour lancer un appel à toutes les forces honnêtes de la planète pour qu’elles réclament sa libération et que cessent toutes les attaques et persécutions judiciaires contre DilmaRousseff et contre Cristina Fernández Kirchner.

Ceux qui forment le fol espoir d’une restauration de la domination impérialiste dans notre région devraient comprendre que l’Amérique Latine et les pays des Caraïbes ont beaucoup changé. Et que le monde, aussi, a changé.

Jamais il n’a été aussi nécessaire d’avancer unis et de reconnaitre nos nombreux points communs. Nous devons travailler à renforcer notre unité en respectant nos différences. Il s’agit là d’une nécessité inéluctable.

Pour y parvenir, nous devons nous en tenir strictement à la Proclamation de l’Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de Paix, signée par les Chefs d’État et de Gouvernement à La Havane en 2014, dans laquelle nous nous sommes tous engagés à un strict devoir de non-intervention, de manière directe ou indirecte, dans les affaires internes d’un autre État, ainsi qu’à résoudre nos différends pacifiquement et à respecter pleinement le droit de tout État à choisir son système politique, économique, social et culturel.

Nous, les cubains, sommes conscients que sans l’effort continu de notre peuple pour consolider la capacité défensive du pays, il y a longtemps que nous aurions cessé d’exister en tant que nation indépendante.

Notre certitude de vaincre a été gagnée par le sang de nos compatriotes tombés au combat et par la sueur versée par des millions de cubains pendant des dizaines et des dizaines d’années afin de réaliser notre principal objectif qui est d’éviter la guerre.

Mais si guerre il y avait, chaque coin de notre pays, chaque recoin – je le répète- se transformerait en un mortel nid de guêpes et causerait, chez l’ennemi, un nombre de pertes très supérieur à celui que l’opinion nord-américaine est disposée à accepter.

Le durcissement de la guerre économique, avec un blocus de plus en plus sévère et l’application de la Loi Helms-Button, poursuit toujours le même objectif de Washington: renverser la Révolution cubaine par la pénurie économique et par l’asphyxie et, comme par le passé, cette tentative est vouée à l’échec.

Le socialisme – ce système que dénigre le Gouvernement des États-Unis- est un système que nous défendons parce que nous croyons en la justice sociale, en un développement équilibré et renouvelable, avec une juste redistribution de la richesse et la garantie de services de qualité pour toute la population; nous pratiquons la solidarité et rejetons l’égoïsme; nous partageons non seulement ce que nous avons en trop mais, aussi, ce qui nous manque; nous sommes contre toute forme de discrimination sociale et nous combattons le crime organisé, le trafic de drogues, le terrorisme, la traite des êtres humains et toute sorte d’esclavage; nous défendons les droits de l’Homme pour tous les citoyens, pas seulement pour certains secteurs exclusifs ou privilégiés de la société; nous croyons en la démocratie du peuple, pas au pouvoir politique et anti-démocratique de l’argent; nous cherchons à promouvoir la richesse de notre patrie, en harmonie avec l’environnement et en prenant soin de la nature dont dépend la vie sur notr
e planète; et parce que nous sommes convaincus qu’un monde meilleur est possible.

En 60 ans d’agressions et de menaces, nous, les cubains, avons montré que nous avions l’indomptable volonté de résister et de surmonter les plus difficiles circonstances. Malgré  toute son immense puissance, l’impérialisme ne possède pas la capacité de briser la dignité d’un peuple uni, fier de son histoire et de la liberté conquise à la force de tant de sacrifices. À Cuba nous avons déjà prouvé que, oui, nous avons pu; que, oui, nous pouvons; et que, oui, nous pourrons toujours résister, lutter et triompher. Il n’y a pas d’autre alternative ».

Sources:

-Discours  pour l’anniversaire de la fondation et l’Armée d’Occident, le 13 juin 2016.

-Discours au Vème Sommet de la Celac, le 25 janvier 2017.

Discours pour le 60ème Anniversaire du triomphe de la Révolution Cubaine, le 1 er janvier 2019

peo/

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