Bogotá, 6 juin (Prensa Latina) Le sénateur de l’opposition Gustavo Pietro a dénoncé hier à Bogotá l’entraînement à la torture physique et psychologique dispensé dans les écoles de l’Armée colombienne.
Au cours d’un débat au Sénat sur le contrôle politique, le candidat aux dernières élections présidentielles du mouvement Colombia Humana a étayé son accusation par des vidéos montrant des témoignages de militaires et des images d’entraînement où les soldats étaient frappés et humiliés.
Cette intervention du dirigeant de Colombia Humana intervenait dans le cadre d’un débat organisé au Sénat sur le thème: « Pourquoi l’Armée commet-elle des homicides? ».
L’un des documents qu’il a utilisé provient du dénommé « Laboratoire expérimental de résistance » d’une école de l’Armée dans la région de l’Amazonie colombienne.
On y voit comment, lors d’un entrainement, des soldats censés être prisonniers de l’ELN (Armée de Libération Nationale) sont maltraités par des guérilleros jouant le rôle de tortionnaires.
Gustavo Petro s’est élevé contre ce genre de méthode. Pour lui, le but de l’entrainement militaire n’est pas de former des assassins ou des tortionnaires mais des soldats et des officiers hautement qualifiés, capables d’analyser l’ennemi politiquement et sociologiquement, et compétents dans toutes les technologies modernes utilisant le software.
À cette session du Sénat étaient présents le ministre de La Défense, Guillermo Botero, et la ministre de l’Intérieur, Nancy Patricia Gutíerrez, qui ont demandé des copies des documents présentés par Petro afin de les envoyer au Ministère Public et au Procureur Général de la Nation.
Les révélations du sénateur Pétro interviennent au moment où l’Armée colombienne est fortement remise en question à la suite d’un article du New York Times l’accusant d’avoir comptabilisé la mort de civils innocents comme s’il s’agissait de guérilleros tués au combat.
Peo/oda/tpa