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Affaire Ola Bini: le président équatorien et la ministre de l’Intérieur viendront témoigner

Quito, 10 juin (Prensa Latina) Lenín Moreno, le président de l’Équateur, et María Paula Romo, la ministre de l’Intérieur équatorienne, ont été appelés à témoigner cette semaine dans le procès contre l’informaticien programmeur Ola Bini, accusé de supposés délits informatiques contre l’État. La nouvelle a été publiée sur le compte Twitter de Carlos Soria, l’avocat de Bini.

Ola Bini, de nationalité suédoise mais résidant en Équateur,  a été arrêté a l’Aéroport International Mariscal Sucre de Quito, le 11 avril dernier, alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Japon.

Soria a ajouté en pièce-jointe à son message la convocation du Procureur Général de l’État, indiquant que Lenín Moreno et María Romo devront comparaître devant la justice mercredi prochain, 12 juin, pour donner leur version libre, volontaire et sans serment sur les faits concernant l’enquête en cours.

Selon ce document, qui n’a pas été confirmé par le Procureur Général, le président donnera son témoignage à 09:00 (heure locale) et la ministre de l’Intérieur à 10:30, le même jour.

L’affaire Ola Bini a soulevé une telle polémique que des instances internationales ont demandé au gouvernement équatorien de fournir des explications sur une série d’irrégularités entachant les circonstances de l’arrestation et de l’ouverture de l’enquête qui ont été rendues publiques par la défense de l’informaticien.

Les autorités soutiennent que ce dernier a violé le système informatique de l’État mais, jusqu’à présent, elles n’ont pu déterminer ni la date, ni les modalités, ni l’endroit où s’est produit le supposé délit.

« Le plus logique, puisque, pour le moment, on ignore les faits reprochés à Bini, est de poser la question au président et aux ministres qui ont fait ouvrir l’enquête. Il est temps de faire témoigner ces personnes afin d’éclaircir la situation », a déclaré Soria au cours d’un entretien avec le journal digital Ecuador Inmediato.

L’un des arguments utilisés contre Bini est son amitié avec l’informaticien Julian Assange, réfugié dans l’ambassade de l’Équateur à Londres de 2012 au 11 avril dernier, date à laquelle le gouvernement lui a retiré sa condition de réfugié, ce qui a eu pour conséquence son arrestation par les autorités britanniques et a valu au Gouvernement équatorien de nombreuses critiques.

Un autre des faits qui lui sont reprochés est la possession de livres d’informatique, d’ordinateurs et de dispositifs externes de stockage d’information qui ont été découverts lors d’une perquisition à son domicile de Quito et confisqués pour l’enquête.

Bini, qui se trouve en ce moment en détention préventive au Centre de Détention provisoire de l’Inca, situé dans la capitale, continue à clamer son innocence et à soutenir que le fait d’être l’ami d’Assange et d’être en possession de livres et de matériel concernant son travail ne sont pas une preuve de délit.

peo/mv/scm

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