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Le Gouvernement britannique signe l’ordre d’extradition d’Assange vers les États-Unis

Londres, 14 juin (Prensa Latina) Le ministre  britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, a annoncé hier qu’il avait signé l’ordre d’extradition présenté par les États-Unis contre le fondateur de WikiLeaks, bien qu’il ait précisé que les juges auraient le dernier mot.

« La demande d’extradition présentée par les États-Unis sera traitée demain devant les tribunaux, mais j’ai signé hier cet ordre et je l’ai certifié », a déclaré le ministre ce jeudi à la station de radio BBC Radio 4.

Assange purge en en moment une peine de 50 semaines de prison dans un quartier de haute sécurité à Belmarsh Prison pour n’avoir pas respecté les conditions de sa liberté conditionnelle dictées par la justice britannique et auxquelles il avait souscrit. En effet, craignant déjà à l’époque d’être extradé vers les États-Unisvia la Suède -où aurait dû se présenter pour répondre de délits sexuels présumés- Assange avait alors trouvé refuge à l’ambassade d’Équateur, à Londres.

Mais le 11 avril dernier, après lui avoir retiré l’asile politique que le Gouvernement de Quito lui avait accordé sept ans auparavant, il fut remis à Scotland Yard par les responsables de l’ambassade équatorienne de Londres.

Aux États-Unis, Assange devra répondre de 18 charges pour conspiration, piraterie informatique et même espionnage. Il encourt une sentence totale pouvant aller jusqu’à 175 années de prison.

L’audience d´aujourd´hui portait sur la requête de Washington. Il y a surtout été question de procédure et, selon les déclarations du rédacteur en chef de WikiLeaks, KristinnHrafnsson, il n´était pas certain  qu’Assange puisse y, ni même y prendre part par vidéo-conférence, étant donné son état de santé.

Il se trouve à l’hôpital de la prison, a précisé Hrafnsson en début de semaine lors d’une conférence de presse avec des correspondants étrangers. Pendant celle-ci, il a tenu à rappeler que le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Merzer, avait fait savoir qu’Assange montrait les symptômes des personnes ayant été soumises à de mauvais traitements psychologiques prolongés, ainsi qu’à un stress extrême ayant causé chez lui une anxiété chronique et un traumatisme psychologique intense.

Pour sa part, Christophe Marchand, l’un des avocats du journaliste, a dénoncé les restrictions imposées par les autorités pénitentiaires qui ne lui ont permis de rendre visite à son client que deux fois depuis avril dernier.

Ce dernier a cependant tenu à préciser que l’extradition vers les États-Unis pourrait prendre des mois, voire des années.

La Cour des Magistrats de Westminster a finalement annoncéaujourd´huiqu´une audience concernant la demande d´extradition présentée par les États-Unis contre le fondateur de WikiLeaks se tiendra en février 2020.

La date a été fixée par la juge Emma Arbuthnot lors d´une brève session ce vendredi au tribunal londonien, en présence de l´avocat nord-américain représentant son pays, Ben Brandon, et de ceux d´Assange, qui a pour sa part pu comparaitre en vidéoconférence depuis la prison de Belmarsh.

« WikiLeaks n´est rien d´autre qu´un média de communication », a assuré Assange ce matin à la juge britannique, lui rappelant que « 175 années » de sa vie étaient en jeu.

L´avocat défenseur Mark Summers a pour sa part signalé qu´il existe un sérieux problème de fond concernant la pétition présentée par les États-Unis, laquelle représente selon lui une attaque frontale et scandaleuse contre les droits journalistiques.

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