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La Serbie rejette les déclarations des États-Unis sur le Kosovo

Belgrade, 22 juin (Prensa latina) La Serbie a aujourd’hui rejeté  les déclarations du Département d’État des États-Unis selon lesquelles Belgrade et Pristina sont tout autant responsables de l’échec du Sommet de Paris sur le Kosovo, fixé au 1er juillet prochain.

Lors de déclarations à l’agence de presse Tanjug, le chef du Bureau pour le Kosovo-Metohija du gouvernement serbe, Marko Djuric, a ironisé en commentant ces critères en disant qu’ils semblent générés par un ordinateur ou faire référence à une autre partie du monde.

Il a demandé à la direction de la diplomatie américaine d’expliquer où et quand la Serbie avait provoqué ou dressé un quelconque obstacle au dialogue.

La note du Département d’État, selon Tanjug, indique que « Belgrade et Pristina doivent mettre de côté les obstacles, éviter les provocations et reprendre les négociations », tout en offrant la disposition de Washington pour aider les parties.

Djuric a rappelé que le soutien des États-Unis à l’indépendance unilatérale proclamée par le Kosovo en 2008 était tout à fait notoire, a-t-il souligné, mais que ce n´est pas une raison pour mettre Belgrade et Pristina au même niveau concernant ce sujet.

Il a souligné que ce sont les autorités albano-kosovares qui ont établi en novembre dernier une taxe douanière barbare de cent pour cent sur les produits serbes, qui ont bloqué le dialogue à Bruxelles et qui font obstacle à la formation de l’Association des Communautés Serbes depuis deux mille deux cent cinquante-deux jours, pourtant le seul engagement qu’elles aient pris. Il a également souligné qu’elles étaient les auteurs de « fréquentes actions de force qui déstabilisent la situation sur le terrain ».

Il a ajouté que ce sont les déclarations du Département d’État qui encouragent le premier ministre du Kosovo, Ramus Haradinaj, à chercher à faire des États-Unis le seul médiateur.

Il a estimé que cela contribuait également au fait que la partie kosovare mine d’autres forums, tels que le sommet de Paris du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, avec les présidents et premiers ministres de Serbie et du Kosovo.

« Nous respectons les critères de tout le monde, mais pour contribuer à la solution du problème il faut une position équilibrée, et non fanatique », a-t-il exprimé.

Djuric a souligné que si les États-Unis entendent ainsi inciter Pristina à éliminer la taxe douanière, à reprendre le dialogue et à se comporter de manière responsable, il vaudrait mieux qu’ils cessent immédiatement avant que le préjudice ne soit encore plus grave.

peo/mv/rmh

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