Tegucigalpa, 28 juin (Prensa Latina) Xiomara Castro, députée d´opposition du Parti Liberté y Refondation (Libre), a dénoncé hier le fait que depuis le coup d’État contre Manuel Zelaya, le Honduras subit un processus de soumission au gouvernement des États-Unis.
Ce renversement a accentué le modèle néolibéral et positionné les groupes oligarchiques au contrôle de l’État, a estimé Castro lors du « Forum International de lutte à 10 ans : Ici personne ne se rend ici », concernant les 10 ans dudit coup d´État.
Au cours de ce forum, sont analysés les événements du 28 juin 2009, lorsque les militaires ont retiré Zelaya du pouvoir.
Ce parti (Libre), né dans les rues, n’aura de repos que lorsqu’il y aura une véritable démocratie dans cette nation et qu’une assemblée nationale constituante sera convoquée, a précisé celle qui est également une ancienne candidate à la présidence hondurienne.
Puis elle a précisé que ce qui se passe aujourd’hui au Honduras est essentiel pour l’Amérique latine.
Ce pays est devenu le laboratoire des États-Unis, qui a la plus grande base militaire de la région installée sur notre sol; la semaine dernière, le gouvernement a autorisé l’entrée de 300 Marines étasuniens, a-t-elle rappelé.
Ce matin, les partisans et militants du Parti Libre se retrouvent près de l’aéroport de Toncontín, où les balles meurtrières des Forces Armées nous ont tués, ont pris la vie du jeune Isis Obed Murillo. Nous y rendrons hommage aux martyrs, a déclaré Juan Barahona, secrétaire général de Libre.
L’ancien Président Manuel Zelaya (2006-2009), coordinateur de cette force politique, a également dénoncé sur son compte Twitter le fait que le Gouvernement renvoie des délégations d’autres pays qui arrivent pour participer aux activités.
‘Le régime de @JuanOrlandoH est en train de renvoyer du pays les délégations internationales qui arrivent à TEG (Tegucigalpa); Aujourd’hui, la première délégation a été renvoyée, je me réserve le nom du pays, mais nous allons porter cette plainte au niveau international! Dix ans après le coup d’État, personne ne se rend!’, a-t-il écrit.
American Airlines a décidé de suspendre ses vols ce vendredi à Tegucigalpa afin d’éviter de supposés incidents lors de la manifestation de ce 28 juin.
‘Seule cette compagnie aérienne a reprogrammé ses vols’, a rapporté le gérant de l’aéroport Toncontín, Claudio Moncada.
Le 28 juin 2009, des éléments des forces armées ont fait irruption dans la résidence du Président hondurien de l’époque, Manuel Zelaya, l’ont arrêté contre sa volonté et l’ont emmené à San José, au Costa Rica, où il est resté en exil.
Ce jour-là, le continent américain fut surpris par le premier coup d’État du XXIe siècle.
Immédiatement après le coup d’État, a débuté une vague de répression contre le peuple hondurien mobilisé contre cette action, puis ont suivi une instabilité économique, une augmentation de la pauvreté, de la violence, des assassinats ciblés, la répression militaire et policière et l’émigration.
Le Gouvernement de facto a alors expulsé des diplomates vénézuéliens du Honduras et, plus tard, l’administration contestée de Porfirio Lobo, a retiré le Honduras de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, l´une des épines qui a donné naissance à ce coup d´État.
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