Vienne, 28 juin (Prensa Latina) Le Rapporteur Spécial de l’ONU sur l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur les droits de l’Homme, Idriss Jazairy, a mis en garde hier la communauté internationale contre l’augmentation sans précédent de ces actions.
Dans son discours prononcé lors du ‘Séminaire International sur les Mesures Coercitives Unilatérales (MCU) et leurs Impacts’, organisé ici par les Missions permanentes de Cuba, de l´Iran et du Venezuela, Jazairy, ont qualifié de ‘stupéfiante’ l’augmentation des sanctions unilatérales pour mener une guerre économique dans les pays.
‘Nous voyons les titres dans des journaux décrivant de nouvelles sanctions unilatérales dirigées contre tel ou tel pays’, a déclaré le fonctionnaire qui a précisé qu’elles sont parfois camouflées en langage de défense des droits de l’Homme, bien qu’elles aient toujours un effet contraire.
Évoquant Cuba, le fonctionnaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a évoqué la politique d’isolement économique intégral du gouvernement actuel des États-Unis, qui a activé le titre III de la loi Helms-Burton, lequel étend le blocus à toutes les entreprises étrangères liées à Cuba.
Jazairy a précisé que ‘l’embargo imposé à Cuba a coûté à son peuple mille milliards de dollars’, selon les informations fournies par le gouvernement de ce pays.
L’impact sur les droits de l’Homme de cette politique de coercition économique intégrale, a-t-il déclaré, continue d’être documenté, rappelant l’adoption par 192 voix contre deux le 1er novembre 2018 de la résolution des Nations Unies sur la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba. Seuls les États-Unis et Israël s´y étaient opposés.
En ce qui concerne l’Iran, il a évoqué la décision de Washington de se retirer de l’accord, dont les États-Unis faisaient partie avec cinq autres puissances mondiales, pour le règlement définitif du conflit sur le programme nucléaire de ce pays, et approuvé par la résolution 2231 du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Par la suite, a-t-il signalé, les États-Unis ont adopté des sanctions écrasantes contre l’Iran, non seulement bilatéralement, mais aussi contre des tiers qui feraient des affaires avec cette République Islamique.
Au sujet du Venezuela, le Rapporteur spécial a rappelé que le préjudice causé à l’économie de ce pays par les mesures coercitives unilatérales des États-Unis a contribué à la perte de plus de 40 mille vies humaines entre 2017 et 2018, selon un récent rapport auquel a participé le célèbre économiste Jeffrey Sachs.
Il est nécessaire de signaler que ce document considère que ces sanctions correspondent à la définition des châtiments collectifs infligés à la population civile, comme le stipulent les conventions internationales de Genève et de La Haye.
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