mardi 15 octobre 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Brésil: l’ancien juge Sérgio Moro qualifié de « voleur » lors de sa comparution à l’Assemblée Nationale

Brasilia, 3 juillet (Prensa Latina) Le député Glauber Braga a affirmé hier que l’histoire n’absoudra pas le ministre de la Justice du Brésil, Sérgio Moro. On se souviendra de lui comme d’un magistrat corrompu et « comme d’un juge voleur ».

Braga a porté cette accusation en présence de Moro lui-même. Ce dernier s’était rendu à la Chambre des Députés brésilienne afin de s’expliquer sur le scandale auquel il doit faire face après que le site digital « The Intercept » ait publié une série de messages compromettants à son sujet.

Après avoir entendu le discours de Braga, le ministre -qui venait de répondre aux questions des députés- s’est levé et a quitté l’Assemblée considérant que l’audience était terminée, mais ses explications se sont révélées contradictoires et il a tout fait pour éviter de répondre aux questions, comme cela avait été le cas lors de sa comparution au Sénat.

Questionné par des députés de diverses tendances au sujet de ses conversations illégales avec les procureurs chargés de l’opération Lava Jato, Moro s’est réfugié derrière des chiffres et des statistiques et a tenté de minimiser le contenu des messages qu’il avait envoyés.

Il n’a pas exactement nié qu’il en était l’auteur mais il a déclaré qu’ « ils ont pu être modifiés » et « piratés par des délinquants ». C’est l’argument principal de sa défense.

« Les membres de cette Assemblée ne forment pas deux groupes dans cette affaire: ceux qui nous soutiennent et ceux qui ne luttent pas contre la corruption. Ce qui est ici en jeu, c’est la manière dont cette lutte doit être menée », a déclaré le dirigeant de l’opposition Alessandro Molon, du Parti Socialiste Brésilien (PSB), en remettant en cause la conduite du ministre.

Divers autres parlementaires ont fait référence aux règles de la Constitution, au Code Éthique et au Code de Procédure Pénale et ils ont signalé que l’attitude de  Moro, si elle était confirmée, serait en conflit avec les règles régissant les relations entre le juge et les membres du Ministère Public Fédéral.

Ces communications inédites entre Moro et les procureurs de Lava Jato  sèment le doute sur son impartialité et son manque d’éthique lorsque, étant alors juge fédéral, il a fait mettre en prison Luís Inácio Lula da Silva pour des délits supposés de corruption.

Peo/oda/ocs

EN CONTINU
notes connexes