Caracas, 4 juillet (Prensa Latina) Le Gouvernement vénézuélien a présenté aujourd’hui un rapport contenant 70 observations concernant la version diffusée par le Bureau de la Haute Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), Michelle Bachelet, sur ces garanties dans le pays.
Caracas a qualifié de sélectif et ouvertement partial le rapport présenté par l’organisme sur la situation réelle dans la nation, ce qui est contraire aux principes régissant le traitement des questions relatives aux droits de l’Homme énoncés dans la Déclaration et le Programme d’Action de Vienne.
Un avant-projet non édité du rapport final a été envoyé le 28 juin dernier par le département de Bachelet aux autorités vénézuéliennes, qui ont à leur tour présenté des considérations et des erreurs factuelles, conformément aux orientations institutionnelles de cette entité.
‘Ce document privilégie excessivement les sources dénuées d’objectivité et exclut presque entièrement les informations officielles, malgré tous les documents et éléments fournis par l’État à ce Bureau’, est-il souligné dans l´analyse.
Le Gouvernement vénézuélien a ainsi considéré que la version du HCDH comme étant le résultat des faiblesses de la méthodologie utilisée pour son élaboration.
Il est préoccupant que 82 % des entretiens utilisés à l’appui de son rapport correspondent à des personnes se trouvant en dehors du territoire vénézuélien, et ce après deux visites de cette entité dans le pays cette année.
Il n’est ni objectif ni impartial de procéder à une analyse qui privilégie au plus haut point les dénonciations négatives et qui occulte ou minimise les progrès et les mesures en matière de droits de l’Homme, est-il souligné dans la réponse de Caracas.
Cette évaluation, qui a essentiellement porté sur les secteurs critiques, a omis les informations officielles fournies par l’État ou encore les références positives faites par les organisations internationales compétentes en la matière, a rejeté le texte.
La réponse sud-américaine estime qu´ ‘il faut garder à l’esprit que le HCDH est appelé par les normes et principes internationaux à réaliser dans ses rapports une évaluation objective et impartiale de la situation des droits de l’Homme dans les pays qui composent l’ONU’.
À cet égard, Caracas a appelé à respecter cette objectivité avec un juste équilibre dans la gestion des sources d’information, ainsi que concernant des progrès et des défis que présente un État donné.
Les autorités vénézuéliennes ont en outre présenté plus de 50 erreurs factuelles à l’analyse de la haute commissaire qui, entre autres, a appelé à l’adoption immédiate de mesures spécifiques pour arrêter et remédier à ce qu´elle a appelé de graves violations des droits économiques, sociaux, civils, politiques et culturels.
Selon le projet de rapport, élaboré à la suite de la visite de Bachelet en juin, l’Exécutif et ses Institutions ont lancé au cours de la dernière décennie une stratégie ‘visant à neutraliser, réprimer et criminaliser l’opposition politique et ceux qui critiquent le Gouvernement’.
Il y est également souligné l’impact de la profonde crise économique, qui a privé la population des moyens nécessaires pour satisfaire ses droits fondamentaux en matière d’alimentation et de soins médicaux, entre autres.
Sur la base de toutes les informations fournies, le Gouvernement vénézuélien a demandé au HCDH de prendre les mesures nécessaires pour corriger les erreurs du rapport avant sa publication.
peo/acl/wup/ebr