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L’Iran respectera à nouveau les termes de l’accord nucléaire si l’Union Européenne respecte ses propres engagements

Téhéran, 9 juillet (Prensa Latina) Le ministre iranien des Affaires Étrangères, Mohamad YavadZarif, a averti que son pays pourrait de nouveau accepter les engagements qu’il avait pris lors de la signature du Plan d’Action Intégral Conjoint (PAIC) si les signataires européens demeurent fidèles à la lettre de cet accord nucléaire.

Dans un message publié sur son compte Twitter, le ministre a assuré que « que l’Iran ne ferait marche-arrière sur les mesures prises depuis que les États-Unis se sont retirés de l’accord que si les trois pays européens (Allemagne, Royaume-Uni et France) continuaient à adhérer à cet accord ».

Dans son communiqué, Zarif signale que « nous nous réservons le droit d’adopter des mesures compensatoires légales, dans le cadre de l’accord nucléaire, pour protéger nos intérêts contre le terrorisme économique des États-Unis ».

Ce communiqué du ministre des Affaires  Étrangères iranien a été publiée après que Téhéran ait fait savoir que la République Islamique procéderait à un enrichissement de l’uranium supérieur aux 3,67 prévus par l’accord.

Zarif a critiqué le non-respect de l’accord signé en 2015 par les États-Unis et l’Union Européenne et a demandé aux trois pays européens signataires de signifier, au moins, leur « soutien politique » à cet accord, y compris devant l’Organisation Internationale de l’Énergie Atomique (OEIA).

Il a souligné que l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France « n’ont aucune excuse pour s’abstenir d’adopter une position politique décisive permettant de maintenir le PAIC et  de contrecarrer ainsi l’unilatéralisme des États-Unis ».

Le porte-parole de l’Organisation Internationale de l’Énergie Atomique d’Iran (OEAI), BehruzKamalvandi, a aujourd’hui déclaré que ce nouveau pas dans l’enrichissement de l’uranium était uniquement motivé par les besoins du pays.

« Par cette nouvelle mesure, l’Iran a l´intention de satisfaire aux besoins de ses centrales électriques et de ses réacteurs de recherche », a déclaré Kamalvandi lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le vice-ministre des Affaires Étrangères iranien, Seyed AbásAraqchi et le porte-parole du Gouvernement, Ali Rabí.

Puis il a ajouté qu´ « étant donné les décisions adoptées lors de la première phase de ce processus, le combustible requis par les centrales électriques du pays leur sera fourni et  la quantité d’uranium enrichie sera augmentée, si nécessaire ».

Le premier délai de 60 jours accordé par l’Iran aux autres signataires pour signifier qu’ils respecteront l’accord nucléaire signé en 2015, et selon lequel Téhéran  acceptait de limiter son programme nucléaire si les sanctions imposées au pays étaient allégées, s´est achevé dimanche.

Cependant, et malgré sa signature de l’accord, Washington a décidé de se retirer du pacte en mai 2018 et a imposé de nouvelles sanctions unilatérales  à l’Iran.

Après cet abandon de la Maison Blanche, les signataires européens s’étaient engagés à protéger les intérêts de l’Iran à condition que Téhéran continue à respecter sa partie du pacte.

Exactement une année après le retrait des États-Unis, Téhéran a annoncé que l’Iran reverrait à la baisse son engagement aux termes du pacte tant que les avantages qu’il aurait dû en retirer ne seraient pas garantis.

peo/mem/mml

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