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La Russie condamne l’attitude des États-Unis quant au pacte nucléaire avec l’Iran

Vienne, 10 juillet (Prensa Latina) Le représentant permanent de la Russie au Conseil des Gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), Mikhaïl Ulianov a appelé aujourd’hui à condamner l’attitude destructrice de Washington à l’égard du Plan d’Action Intégrale Conjoint (PAIC) sur le programme nucléaire iranien.

Ulianov a appelé tous les États membres de ce conseil à condamner vigoureusement la ligne destructrice des États-Unis.

Il a ajouté que pour préserver le traité, Washington devait cesser d’entraver la mise en œuvre normale du PAIC par l’Iran et les autres pays signataires de l’accord.

Le représentant de la Russie a exprimé que la Maison-Blanche devait s’acquitter de ‘toutes ses obligations en vertu d’accords globaux, des décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU et du Conseil de l’AIEA’.

Selon lui, la pression économique des États-Unis sur l’Iran affecte les inspections de l’AIEA dans ce pays, et Washington porte l’entière responsabilité de son échec éventuel.

Réunis dans la capitale autrichienne, siège de cette agence des Nations Unies, les représentants des 35 pays membres du Conseil ont été convoqués d’urgence à la demande des États-Unis, selon des sources diplomatiques à Vienne.

Au cours de la réunion, l’ambassadrice des États-Unis, Jackie Wolcott, a fait des déclarations publiques de son pays affirmant que la Maison-Blanche était ouverte aux négociations avec l’Iran sans conditions préalables.

Aujourd’hui, le président iranien, Hassan Rohani, a souligné que Téhéran agit exclusivement dans le cadre du PAIC, sans en détruire la structure, et que toutes les mesures prises par son pays en ce qui concerne l’accord nucléaire sont ‘conformes à la loi’.

Rohani a qualifié de ridicule la demande de Washington à l’AIEA de se réunir pour examiner les dernières mesures prises par l’Iran sur la question nucléaire,puis s’est interrogé sur le fait que, cependant, lorsque les États-Unis avaient abandonné le PAIC en 2018 aucune réunion n´avait été convoquée.

Les diplomates d’un certain nombre de pays membres du Conseil ont déclaré que les échanges entre les envoyés iraniens et américains lors de la réunion à huis clos étaient probables, mais qu’ils ne s’attendaient pas à des mesures concrètes avec l’Iran.

Il y a quatre ans, la Russie, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la France et l’Allemagne ont signé avec l’Iran le PAIC, qui a imposé des restrictions au programme nucléaire de ce pays en échange de la levée des sanctions internationales contre Téhéran.

Mais en 2018, Washington s’est retiré de l’accord et a intensifié les sanctions financières et commerciales contre l’Iran.

À la suite des nouvelles mesures prises par les États-Unis, Téhéran a annoncé le 8 mai dernier ne plus se sentir tenu de respecter certaines restrictions imposées par l’accord de 2015, en particulier en ce qui concerne ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi.

Le 7 juillet dernier, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, a déclaré que son pays dépasserait officiellement la limite d’enrichissement de l’uranium de 3,67 %.

Lundi, le ministre iranien des Affaires Étrangères, Mohamad YavadZarif, a averti que son pays pourrait reprendre les engagements énoncés dans le PAIC si la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni restent fidèles à la lettre de l’accord nucléaire.

Après le retrait de Washington de l’accord, les signataires européens se sont engagés à protéger les intérêts de l’Iran en échange de son maintien dans le pacte, engagement qui, selon Téhéran, n’a pas été respecté par les pays du bloc communautaire.

peo/mgt/mml

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