Ankara, 10 juillet (Prensa Latina) Le Ministère turc des Affaires Étrangères a aujourd’hui exhorté les États-Unis à éviter de prendre des mesures erronées qui affecteraient les relations bilatérales, en se référant aux menaces reçues concernant l’achat d’armement russe.
La veille, la porte-parole du Département d’État nord-américain, Morgan Ortagus, a déclaré que la position de Washington n’a pas changé et que la Turquie souffrirait si elle insistait pour acquérir le système antiaérien russe S-400.
Dans un communiqué, le porte-parole de la chancellerie turque, Hami Aksoy, a critiqué les déclarations d’Ortagus et affirmé qu’elles ne correspondaient pas au résultat d’une rencontre tenue au sommet du G20 entre le dirigeant de cette nation, RecepTayyipErdogan, et l´étasunien Donald Trump.
Le président Trump a reconnu que notre pays n’a pas été traité équitablement. Dès le départ, la Turquie a adopté une position transparente et a proposé la création d’un groupe de travail, qui pouvait inclure l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, pour aborderles préoccupations des États-Unis, a déclaré Aksoy.
Il a également précisé que cette proposition a été rejetée par Washington, qui menace d’imposer des sanctions.
«Nous appelons les États-Unis à s’abstenir de prendre des mesures erronées qui nuiraient aux relations bilatérales en laissant de côté la diplomatie et le dialogue », a-t-il conclu.
La décision de la Turquie d’acheter à la Russie deux systèmes de défense aérienne d’une valeur de 2 milliards 500 millions de dollars a été conclue par une convention signée le 29 décembre 2017, ce qui a suscité une forte opposition de la part des États-Unis, qui ont tenté à maintes reprises de faire échouer cette commande.
Washington prétend que la technologie russe pourrait être utilisée pour obtenir secrètement des informations critiques sur l´avion de chasse F-35, y compris sa portée de détection, ce qui est rejeté par Ankara.
Récemment, la Maison-Blanche a assuré qu’elle suspendrait la participation de la Turquie au programme de développement de ces avions si cette nation eurasienne ne renonce pas à l’acquisition d’armement russe.
Pour sa part, la Turquie indique qu’elle ne fera pas marche arrière, puisqu’un accord a déjà été conclu avec Moscou et qu´Erdogan a annoncé la probabilité que les livraisons commencent au cours de la première moitié de ce mois.
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