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Fritz William Michel nommé premier ministre de Haïti

Port au Prince, 23 juillet (Prensa Latina) Après plusieurs mois d’incertitude, le président de la République d’Haïti, Jovenel Moïse, a nommé hier Fritz William Michel au poste de premier ministre afin qu’il « puisse faire face aux urgences de l’heure ».

Moïse a assuré que cette nomination faisait suite à la démission de Jean Michel Lapin, qui a été enfin ratifiée par le Sénat après quatre tentatives infructueuses dues au boycott de l’opposition, et il a affirmé que ce changement s’était fait avec le consentement du président et du vice-président de l’Assemblée Nationale (Parlement).

Michel, qui a 38 ans, était jusqu’à maintenant ministre de la Planification dans le cabinet qui n’a pas réussi à avoir  l’aval du Parlement. Il est le quatrième premier ministre à occuper ce poste depuis l’arrivée au pouvoir en février 2017 de Jovenel Moïse, PDG d’une entreprise d’exportation bananière.

Les spécialistes estiment que cette nomination et la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale pourraient signifier que le dialogue national va pouvoir être rétabli en partie, surtout parce que parmi les nombreux candidats à la charge de chef du Gouvernement se trouvaient de nombreux opposants à l’administration actuelle.

Michel a déjà occupé les postes de chef de la Comptabilité de la Direction Nationale de l’Impôt, de directeur administratif et financier de l’Inspection Générale des Finances et de chef de cabinet du Ministère du Logement.

Il va cependant être confronté à une situation sociopolitique complexe, marquée par des manifestations anti-gouvernementales à répétition sur fond de profonde crise économique exacerbée par la dépréciation de la monnaie nationale, l’augmentation des pris de denrées de base et la diminution du pouvoir d’achat, entre autres.

Il aura également la tâche de rétablir la confiance perdue d’un Gouvernement éclaboussé par  de nombreux scandales de corruption et de malversation des fonds publics et accusé de ne rien faire pour améliorer les conditions de vie de la majorité de la population.

Selon les chiffres officiels, plus de 60 pour cent des haïtiens vivent au dessous du seuil de pauvreté, et une étude récente révèle qu’environ 2,6 millions de personnes ne parviennent pas au minimum alimentaire de survie, 500 mille d’entre elles se trouvant dans une situation critique.

Il reste à savoir maintenant si le nouveau premier ministre pourra compter sur la collaboration du Parlement à un moment où l’opposition se sent renforcée après avoir réussi à empêcher l’installation du gouvernement précédent.

Depuis la mi-mars et l’éviction par le Parlement du premier ministre de l’époque, Jean Henry Céant, Haïti se trouve sans un Gouvernement opérationnel qui soit capable de prendre les mesures nécessaires pour sortir de la récession économique, à quoi il faut ajouter les rivalités politiques et le mécontentement populaire dû à la détérioration des conditions de vie.

Peo/oda/ane/cvl

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