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Un sénateur portoricain propose une Convention Constituante pour son pays

San Juan, 24 juillet (Prensa Latina) Le sénateur indépendant José Vargas a annoncé avant-hier qu’il allait demander le vote d’une résolution permettant de convoquer une Convention Constituante pour élaborer une Constitution en harmonie avec les souhaits du peuple portoricain.

« Depuis plusieurs années le peuple ressent de plus en plus que les administrateurs du gouvernement ne répondent ni aux besoins, ni aux souhaits du peuple portoricain », a déclaré Vargas.

« Des voix s’élèvent de toutes parts et la clameur est devenue générale pour demander la démission du gouverneur Ricardo Roselló, responsable de la corruption de son administration et auteur de propos méprisants sur un chat de Telegram dont 899 pages ont été publiées », a ajouté le sénateur.

« Au fil du temps, nous avons pu nous apercevoir que notre Constitution actuelle peut nous protéger et trouver des remèdes adéquats à certaines situations, mais cela n’est pas toujours le cas », a expliqué José Vargas, qui est le premier sénateur indépendant élu dans toute l’histoire de Porto Rico.

La Résolution Concurrente du Sénat 81 propose au peuple de Porto Rico – après référendum- de convoquer une Convention Constituante afin de mettre à plat l’ancienne Constitution en vigueur depuis 67 ans et procéder à tous les ajustements nécessaires.

Ceci étant en accord avec la section 2 de l’article VII de la Constitution de l’État Libre Associé du Porto Rico, document qui, avant d’entrer en vigueur le 25 juillet 1952 reçut l’aval du Congrès des États-Unis après qu’ait été éliminé l’article II de la section 20 qui reconnaissait le droit à une éducation primaire et secondaire libre et gratuite pour tous les portoricains.

Comme furent alors éliminés du texte présenté au Congrès de Washington le droit au travail, le droit à pouvoir jouir d’un niveau de vie adéquat, le droit à la protection sociale en cas de chômage ou de grossesse, ou de période d’allaitement et le droit à tout enfant de recevoir les soins et les aides dont il avait besoin.

Cependant, Washington dut reconnaitre, vers le milieu de l´année 2016, que, contrairement à ce qui avait toujours été soutenu devant les Nations Unies, l’État Libre de Porto Rico Associé aux États-Unis ( « Estado Libre Asociado », ELA,  en espagnol;  « Commonwealth of Puerto Rico », en anglais) n’était pas un État libre mais bien une colonie sous les pleins pouvoirs du Congrès fédéral des États-Unis.

Le sénateur Vargas fait aujourd’hui remarquer que Porto Rico doit parfois faire face à certaines situations délicates auxquelles la Constitution en vigueur a du mal à trouver des réponses, en particulier concernant le statut de Gouverneur; par exemple, sur les modalités de sa de fin de mandat: qui doit le remplacer en cas de démission ou de décès?

Dans cette hypothèse, précise Vargas, c’est le secrétaire d’État des États-Unis, une personne non élue, qui -dans le meilleur des cas- prendrait les commandes de Porto Rico.

Vargas estime donc que la Constitution actuelle ne fournit pas les mécanismes adéquats pour que le peuple puisse, de manière indépendante, déléguer le pouvoir de décision à l’Assemblée Nationale de Porto Rico afin qu’elle trouve des solutions ou des alternatives aux problèmes qui se posent.

« Aucun mécanisme contraignant d’élections anticipées ou de référendum révocatoire n’est mis à la disposition des citoyens qui ne peuvent donc que participer aux élections générales tous les quatre ans », fait remarquer le sénateur.

Dans la nouvelle Constitution, il serait possible, par exemple, de créer un poste de vice-gouverneur élu par le peuple; et de préciser et définir les modalités de révocation par jugement, par référendum ou par élections anticipées ou spéciales, si les postes de gouverneur ou vice-gouverneur venaient à être vacant.

Peo/oda/nrm/cv

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