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« Bolsonaro ment », affirme le frère de Fernando Santa Cruz, disparu pendant la dictature

Brasilia, 1er août (Prensa Latina) Dans un article paru aujourd’hui sur le site digital « Rede Brasil Atual », l’avocat Marcelo Santa Cruz, frère de Fernando Santa Cruz, homme politique disparu pendant la dictature, affirme que, non seulement les déclarations du président Jair Bolsonaro sont cruelles et irresponsables, mais, qu’en plus, il ment.

La société brésilienne a été saisie d’indignation après que Bolsonaro ait avoué, lundi dernier, qu’il était au courant des circonstances entourant la mort de Fernando, disparu le 22 février 1974, et qui, selon les informations fournies par les militaires eux-mêmes, avait été assassiné par les Forces Armées.

Malgré ces preuves légales, Jair Bolsonaro -homme politique d’extrême droite et membre de l’organisation Action Populaire (AP)- a déclaré que Fernando Santa Cruz avait été exécuté par un groupe armé de gauche et non par les militaires.

Marcelo a rappelé que la version officielle témoigne, au contraire, que sont frère fut assassiné sous l’action violente d’agents de l’État.

Un nouveau certificat de décès ratifie cette version. Ce sera même là le sujet d’une session solennelle de l’Assemblée Législative de l’État du Pernambouc, dans le nord-est du pays.

« Notre famille a toujours été marquée par la persécution politique », a déclaré Marcelo, avant de révéler, qu’à l’époque, son frère fut expulsé de la Faculté de Droit et que leur sœur Rosalina fut emprisonnée et violemment torturée pendant toute une année.

Fernando, le cinquième d’une fratrie de 10 frères, fut arrêté à Rio de Janeiro par le Détachement d’Opérations et d’Informations du Centre d’Opérations de la Défense Nationale (DOI-CODI), un organe dépendant de l’Armée durant la dictature militaire (1964-1985). On ne le revit plus jamais vivant.

« Ce qu’a déclaré Bolsonaro est d’une infinie cruauté. Son agression est sans limites. Il n’a aucune preuve de ce qu’il affirme. C’est une attitude irresponsable ».

Marcelo et sa sœur Rosalina sont les enfants d’Elzita Santa Cruz, décédée en juin dernier à l’âge de 105 ans. Depuis 1974, elle essayait de savoir où se trouvait la dépouille de son fils disparu. « C’est comme si Fernando avait été assassiné une nouvelle fois », a affirmé son frère Marcelo au sujet des déclarations inopportunes du président Bolsonaro.

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