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Cuba tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la gravité des menaces lancées par les États-Unis

La Havane, 8 août (Prensa Latina) Le dirigeant cubain Raúl Castro a déclaré dernièrement que le Gouvernement des États-Unis représente le plus grand danger le que l’Amérique Latine et les Caraïbes aient connu depuis cinquante ans, rappelle le quotidien « Granma ».

Dans la partie du discours que Raúl Castro a prononcé en avril dernier devant le Parlement et qui est repris par « Granma », le premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba souligne qu’ « aujourd’hui, sur le territoire bolivarien de la République du Venezuela, on va vraiment savoir si oui, ou non, les nations d’Amérique Latine et des Caraïbes ont le droit à la libre auto-détermination ».

Prensa Latina publie ci-dessous en intégralité la partie du discours du discours de Raúl Castro auquel « Granma » fait allusion:

« Le 26 juillet 2018, lors de la commémoration du 65ème anniversaire de l´attaque de la caserne Moncada, tout comme le 1 er janvier de cette année,  lors de la célébration du 60ème anniversaire du triomphe de la Révolution, j’ai mis en garde contre le scénario négatif qui était en train de se mettre en place à l’étranger et la résurgence de l’euphorie chez nos ennemis empressés de détruire l’exemple que représente Cuba.

Les deux fois, j’ai exprimé ma conviction que l’empire nord-américain avait l’intention de durcir encore davantage le blocus autour du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba. Les faits confirment cette hypothèse.

La région que Martí  appelait « Notre Amérique » avait très récemment réussi à consolider son indépendance régionale et à créer un climat de paix, de coopération et d’harmonie entre ses États membres. Avec l’objectif de parvenir à l’unité dans la diversité, nous avancions régulièrement vers l’intégration et la complémentarité de « Notre Amérique », ce qui nous aurait permis de trouver ensemble des solutions aux problèmes économiques et sociaux de nos peuples respectifs.

Nous déclarâmes alors que l’Amérique Latine et les Caraïbes étaient une Zone de paix et nous fîmes également des progrès pour établir une relation plus respectueuse avec nos voisins du nord.

Aujourd’hui, le scénario est autre. L’actuel Gouvernement des États-Unis et son ambition hégémonique envers notre région sont devenus la plus grande menace depuis cinquante ans à la paix, à la sécurité et au bien-être de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

Pour atteindre leur objectif de domination, les États-Unis ont orchestré plusieurs coups d’État au fil des ans (dont l’un militaires et les autres parlementaires, afin dépouiller les président progressistes du pouvoir que leur avait confié les urnes),  de même qu’ils ont entravé, par des campagnes médiatiques et d’obscures affaires judiciaires, l’ascension des dirigeants de gauche afin de les empêcher de se présenter aux élections.

Voilà justement une année, dimanche dernier, que notre compagnon Inácio Lula da Silva a été injustement emprisonné. Nous demandons toujours sa mise en liberté.

Malheureusement, il existe des gouvernements et des forces politiques qui, de manière irresponsable, accompagnent l’impérialisme dans sa belliqueuse escalade.

Le harcèlement constant dont est victime notre sœur, la République Bolivarienne du Venezuela, qui doit faire face à des méthodes de guerre non-conventionnelle et à l’asphyxie économique, est l’un des signes d’une agression qui, cependant, nous menace tous.

Le Gouvernement vénézuélien et le peuple chaviste écrivent en ce moment des pages  de résistance admirables. C’est sur le sol vénézuélien que l’on va savoir aujourd’hui si oui ou non les nations d’Amérique Latine et des Caraïbes ont le droit à la libre détermination ; si le pouvoir souverain réside dans le peuple ou dans un gouvernement étranger ; s’il est acceptable ou non qu’un pays puissant déterminer qui va gouverner un État indépendant ; si les normes et les principes régissant l’Organisation des Nations Unies ont une valeur réelle, ou si elles ne sont que lettre morte ; si les peuples de la région vont demeurer passifs quand on arrache sa souveraineté à une nation voisine, et s’ils réagiront ou non devant ce crime.

Depuis ce Parlement, nous ratifions notre ferme solidarité et notre soutien à la Révolution Bolivarienne et chaviste, au président NicolásMaduro Moros et à l’union civique et militaire de son peuple.

Aux plus de 20 mille collaborateurs cubains, dont 61 pour cent sont des femmes, qui se trouvent en ce moment en mission au Venezuela, je transmets notre plus profonde reconnaissance. Je les remercie pour leur engagement total en faveur de la cause profondément humanitaire pour laquelle ils œuvrent quotidiennement au service d’un pays frère ».

peo/mem/joe

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